Sans autre forme de procès, l’UE bloque un site russe pour contrer «la propagande»

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La décision n’est pas encore prise, le Parlement européen doit encore voter les mesures visant à contrer la soi-disant propagande. Pourtant, le premier pas dans cette direction est déjà fait: l’accès à un site publiant en russe des articles tirés de médias étrangers est déjà bloqué. Coïncidence ou les résultats du vote sont-ils connus d’avance?

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Les députés européens mettent Sputnik et Daesh sur le même plan
Après avoir approuvé en octobre dernier un projet de résolution intitulé « Communication stratégique de l'Union européenne visant à contrer la propagande dirigée contre elle par des tiers », la commission des Affaires étrangères du Parlement européen a inscrit le vote sur cette question à l'ordre du jour de la session plénière tenue du 21 au 24 novembre à Strasbourg.

« La semaine prochaine, à Strasbourg, le Parlement votera la résolution sur la lutte contre la propagande des pays tiers. Oui, vous avez bien compris : le principal pays tiers, c'est la Russie », a indiqué la députée européenne Yana Toom.

Selon le texte de cette résolution, la Russie mène une guerre de l'information contre l'UE. Le texte original évoque pêle-mêle Russia Today, Sputnik, Daesh, le Kremlin, les « trolls » ou l'Église orthodoxe comme autant de moyen de propagande contre lesquels il faut lutter.

Bien que les résultats du vote restent encore inconnus, le Parlement européen s'est déjà engagé dans cette lutte en bloquant le site InoSMI, faisant ainsi le premier pas dans la lutte contre les activités des agences publiques de presse russes en Occident.

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À la demande de Mme Toom sur les raisons du blocage, le service technique a expliqué que le site était inscrit sur la « liste noire » car on le soupçonnait de diffuser des logiciels malveillants. Pourtant, la députée a avoué n'avoir jamais connu de soucis avec InoSMI.

Le portail InoSMI publie chaque jour en russe des articles tirés de médias étrangers. Il ne s'agit pas de contenu analytique rédigé par des journalistes russes, mais de traductions d'articles écrits par des journalistes étrangers, liés en quelque sorte avec la Russie.

À quoi le Parlement européen désire-t-il vraiment s'attaquer alors ? À la propagande ? Ou ne doit-on pas plutôt prendre cela comme une attaque contre la liberté de la presse ? Une question qui risque sans doute fort de demeurer sans réponse…

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