Yémen: volte-face des Occidentaux qui ne veulent plus d'une enquête internationale

© AFP 2023 Mohammed HuwaisDes enfants yéménites dans les ruines d'un édifice à Sanaa contrôlée par les rebelles houthis
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Les pays occidentaux ont fait volte-face, sur pression de l'Arabie saoudite selon certains, et retiré leur appui aux Pays-Bas qui voulaient présenter au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU une résolution demandant une enquête internationale sur des crimes de guerre au Yémen.

Ce changement a poussé les Pays-Bas à retirer mercredi soir — date limite du dépôt des projets de résolution — leur projet, laissant le champ libre à un autre texte, défendu par Ryad.

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Le projet de résolution de l'Arabie Saoudite, qui ne parle pas d'enquête internationale mais demande à l'ONU d'apporter son soutien à une commission d'enquête nationale, reste donc seul en lice et sera discuté vendredi lors du dernier jour de la 30e session du Conseil des droits de l'Homme.

« Clairement c'est une abdication, c'est une reculade", a expliqué jeudi à l'AFP un représentant de l'ONG Human Rights Watch, Philippe Dam, dénonçant "l'obstruction totale de l'Arabie saoudite" menée lors des négociations informelles dans les couloirs de l'ONU.

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« Malgré les effets d'annonce il est clair que des Etats comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la France n'ont pas assez soutenu" la résolution "des Hollandais car ces délégations ont préféré opter pour le consensus », a-t-il poursuivi, indiquant que lors des premières consultations informelles, un grand nombre d'Etats européens avaient pourtant exprimé leur soutien aux Pays Bas.

Depuis 2014, le Yémen est le théâtre d'un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien président Ali Abdallah Saleh aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi.

Les rebelles contrôlent les territoires dans le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont créé leurs organes de pouvoir. Selon les données du Centre yéménite pour les droits et le développement, depuis le printemps 2015, le conflit a coûté la vie à plus de 10 000 civils, dont 2 400 enfants et 2 000 femmes.

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