Ce changement a poussé les Pays-Bas à retirer mercredi soir — date limite du dépôt des projets de résolution — leur projet, laissant le champ libre à un autre texte, défendu par Ryad.
« Clairement c'est une abdication, c'est une reculade", a expliqué jeudi à l'AFP un représentant de l'ONG Human Rights Watch, Philippe Dam, dénonçant "l'obstruction totale de l'Arabie saoudite" menée lors des négociations informelles dans les couloirs de l'ONU.
Depuis 2014, le Yémen est le théâtre d'un conflit armé opposant les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ancien président Ali Abdallah Saleh aux forces gouvernementales et aux milices populaires soutenant le président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi.
Les rebelles contrôlent les territoires dans le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont créé leurs organes de pouvoir. Selon les données du Centre yéménite pour les droits et le développement, depuis le printemps 2015, le conflit a coûté la vie à plus de 10 000 civils, dont 2 400 enfants et 2 000 femmes.