Le Washington Post corrige un article sur une prétendue «cyberattaque russe»

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Le journal américain The Washington Post a d'abord succombé à l'hystérie médiatique autour des prétendues attaques des «hackers russes», avant de se laisser guider par le bon sens. Peut-être est-il temps de choisir entre l'intox et la vérité?

Dans un récent article, The Washington Post a dénoncé une opération de piratage contre un fournisseur d'électricité de l'État du Vermont menaçant la sécurité de tout un réseau électrique américain et menée, selon le journal, par des « hackers russes ». La source de l'article, de mystérieux fonctionnaires, ont gardé l'anonymat. L'article, qui a fait un carton, a été partagé et traduit dans d'autres langues.

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L'opération, baptisée « Grizzly Steppe », avait prétendument pour cible le fournisseur d'électricité Burlington Electric. Bien que sans conséquences, le piratage aurait pu révéler les « vulnérabilités » du réseau électrique des États-Unis, d'après l'article. S'il avait eu lieu, il va sans dire !

Pourtant, les sources se sont révélées moins fiables qu'on le croyait. Le journal a dû démentir ses accusations. Une version avec une note de l'éditeur a alors fait son apparition sur le site du Washington Post.

Note de l'éditeur : la version précédente de l'article affirmait incorrectement que des hackers russes avaient pénétré le réseau électrique américain. Les autorités affirment que cela ne correspond pas à la réalité. L'ordinateur de Burlington Electric qui a été piraté ne faisait pas partie du réseau.

Dans la suite de l'article, on découvre que « Burlington Electric a déclaré dans un communiqué que la compagnie avait détecté un code malveillant » dans un ordinateur portable qui n'était pas lié aux réseaux électriques de l'organisation.

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Il y a quelques jours, Washington avait annoncé qu'une nouvelle preuve de l'implication de la Russie dans les attaques informatiques avait été mise au jour dans les réseaux américains de distribution d'électricité : un code malveillant soi-disant créé par les services de renseignement russes pour des cyberattaques.

Or, selon Mark Maunder, le PDG de Wordfence, une entreprise spécialisée en matière de protection de la propriété intellectuelle, si on découvre un tel code, « cela ne signifie pas que le piratage a été commis par la Russie ».

Le président élu américain Donald Trump souhaite de son côté mettre fin aux accusations infondées à l'encontre de la Russie alors qu'il n'y a pas de preuves solides que cette dernière soit vraiment impliquée dans un quelconque piratage. Ainsi, il a promis de partager les informations sur le sujet dans les prochains jours.

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