En partant, Obama laisse derrière lui un taux d'homicides «record»

© Photo PixabayUna pistola cerca de la bandera de EEUU
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Alors que Barack Obama prépare toujours de nouvelles peaux de banane pour son successeur, ce dernier rétorque par des chiffres bruts: rien qu'en 2016, plus de 5.000 personnes ont été tuées dans des fusillades, ou sont décédées de mort violente, à Chicago, la ville d'origine du président sortant. Un signe du succès de ses deux mandats?

« Le taux d'homicides de la ville de Chicago a atteint un record — 4 331 victimes de fusillades et 762 assassinats en 2016. Si le maire ne peut pas le gérer, il doit demander l'aide fédérale ! », a déploré Donald Trump sur Twitter.

Selon le Chicago Tribune, la remarque de M. Trump n'est pas totalement précise alors que le nombre d'homicides a vraiment flambé de 60 % depuis 2015, atteignant son plus haut niveau en 20 ans. Et à examiner le taux de meurtres sur l'ensemble du territoire américain, les chiffres s'avèrent beaucoup plus impressionnants.

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Les statistiques du National Center for Injury Prevention and Control révèlent que les Américains eux-mêmes demeurent la principale cause de décès aux États-Unis. Concrètement, 11 737 citoyens américains sont abattus par leurs compatriotes chaque année, y compris dans des tueries de masse, de plus en plus fréquentes dans le pays.

Peu étonnant dès lors que le pays soit divisé, tant sur le plan des partis qu'au niveau religieux et racial, ce qu'a mis en évidence la récente campagne électorale. Ainsi, le prochain président des États-Unis devra-t-il faire face à de nombreux problèmes socio-économiques, qui sont une priorité pour l'Américain moyen mais ne l'ont visiblement pas été pour le président Obama.

En particulier, il faudra établir un dialogue entre les policiers et les minorités ethniques, notamment les Afro-Américains, dialogue dorénavant inexistant malgré les origines du président sortant lui-même. Aujourd'hui, l'ampleur du conflit a pris une envergure effrayante.

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Rappelons-nous de la fusillade d'Orlando : perpétrée en juin dernier, elle a fait de 2016 la dixième année la plus meurtrière — dans la catégorie tuerie de masse — sur les 35 dernières années.

Désarmé face aux familles endeuillées des victimes de l'attaque, Barack Obama a tenté de jeter le blâme sur d'autres forces dans le pays, notamment sur des politiques qui « essaient de faciliter et de légaliser l'achat d'armes par les terroristes ».

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De plus, le nombre de jours entre chaque tuerie se réduit. En 2015, il y a eu sept fusillades. Alors qu'on comptait en moyenne un an entre deux tueries de masse dans les années 1980, le délai est tombé à 79 jours en moyenne entre 2010 et 2016.

De fait, avec une régularité effrayante, des Américains utilisent des armes à feu puissantes pour massacrer des personnes sans défense, souvent leurs compatriotes. Et c'est avec la même régularité que les tentatives de réforme du système législatif en matière de circulation des armes se soldent par un échec. C'est un cercle vicieux : plus il y a de tueries dans le monde ou dans leur propre pays, plus les gens ont peur et se procurent des armes pour combattre cette peur.

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Voilà comment finit aujourd'hui la présidence de Barack Obama : environ 310 millions d'armes à feu sont en circulation aux États-Unis, soit environ une arme par habitant. Quelque 300 sociétés de fabricants d'armes et de munitions se partagent le marché américain. Cela génère chaque année 7 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

Le port d'armes aux États-Unis est autorisé par le deuxième amendement de la Constitution adopté au XVIIIe siècle. A l'heure actuelle, les Américains ont le droit de posséder des armes à canon court et long, lisse et rayé, ainsi que des armes semi-automatiques. Outre le deuxième amendement constitutionnel, le port d'armes est également régi par environ 2 500 lois et actes réglementaires.

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