Président bulgare: en cas d’amélioration des relations USA-Russie, «l’UE en otage»

Le président bulgare Roumen Radev a exprimé ses craintes quant à la reprise du dialogue entre la Russie et les États-Unis, qui pourrait laisser l’Europe otage de la guerre des sanctions.

« Quant aux sanctions contre la Russie, je n’en vois pas de bénéfices pratiques, alors que les pertes sont évidentes. J’ai peur que la nouvelle administration américaine ne rétablisse le dialogue avec la Russie tandis que l’Union européenne resterait otage de la guerre des sanctions », a déclaré le président bulgare Roumen Radev dans un entretien à EurActiv.

Et de souligner qu’il comptait « bâtir des relations pragmatiques et mutuellement bénéfiques avec les dirigeants des États-Unis, de la Russie et de la Chine ».

Commentant le fait que les médias le considéraient comme un « président prorusse », il a fait remarquer que « l’adhésion à l’UE et l’Otan était un choix stratégique de la Bulgarie et que cela ne devait pas poser de problèmes ».

La conseillère du président américain Donald Trump, Kellyanne Conway, a déclaré le 27 janvier sur la chaîne de télévision Fox News que les sanctions imposées à la Russie par l'administration de l'ancien président Barack Obama « allaient être sur la table tout de suite ».

Fabrice Pothier, chercheur du think tank Atlantic Council, a pour sa part déclaré sur son compte Twitter que l'administration du président américain Donald Trump aurait préparé les documents nécessaires à la levée des sanctions antirusses.

DC sources say that Trump admin has an executive order ready to lift Russia sanctions. @POTUS to talk to Merkel and then Putin on Saturday

— Fabrice Pothier (@FabricePothier) 26 января 2017 г.

​Donald Trump a également déclaré qu'il comptait sur ses rapports « merveilleux » avec le président russe et espérait participer à la lutte conjointe contre le terrorisme.

Les sanctions antirusses de l'Union européenne ont été prorogées jusqu'au 31 juillet 2017. Si Donald Trump lève les sanctions américaines, les entreprises US bénéficieront de près de six mois sur le marché russe sans la concurrence des sociétés européennes.