CrossCheck: lutte contre l'intox ou monopole sur l'information?

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À l'approche de la présidentielle française, Google et Facebook promettent de mettre en place des dispositifs destinés à lutter contre la désinformation dans l'Hexagone. Que se cache derrière cette initiative?

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Lundi 6 février, Google News Lab et le réseau de médias First Draft ont annoncé le lancement de CrossCheck, outil de vérification collaboratif conçu pour limiter la diffusion d'informations trompeuses. Seize rédactions, dont l'AFP, Les Echos, Le Monde ou France Télévisions sont parties prenantes du projet.

Pour Davy Rodriguez, directeur adjoint du Front national de la jeunesse (FNJ), les grands groupes américains s'appuient sur des médias pour « déstabiliser la politique française ».

« Au Front national, on défend l'idée de souveraineté. Ça nous dérange beaucoup d'avoir des géants type Google ou Facebook qui s'intéressent à ces questions-là, qui viennent surtout avec l'appui de médias tels que Libération, Le Monde ou la Voix du Nord, qui sont très clairement nos adversaires politiques », indique M. Rodriguez.

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Selon lui, les médias américains ou « sous tutelle américaine » font tout pour « manipuler l'information ». « De toute façon, qui a le droit de dire ce qui est vrai et ce qui est faux à plus de deux mille cinq cent kilomètres de la situation ? », se demande-t-il, citant à titre d'exemple la couverture médiatique des situations en Ukraine et en Syrie.

D'après Gilbert Collard, député RBM-FN du Gard, la mise en place d'une « police de la liberté médiatique » est « insupportable ».

« Cette police s'étend en lien avec des médias qui sont parfois engagés politiquement et on voit bien qu'il y a là une volonté délibérée de porter atteinte à l'extraordinaire liberté d'expression que l'on peut voir sur les réseaux sociaux », explique-t-il.

Toujours selon lui, il s'agit d'une tentative de « mettre des menottes à la liberté d'expression ». « On a l'impression que les médias ont peur de perdre du pouvoir et qu'ils s'arrogent une espèce d'autorité inquisitoriale que rien ne leur confère », affirme le député.

« C'est un moyen pour faire pression sur l'opinion électorale et pour imposer d'en haut un candidat ou une opinion. Et c'est vraiment une volonté de manipuler une fois de plus l'information et de porter atteinte à la liberté de cette dernière », conclut-il.

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