Quand le Zimbabwe envoie l’ambassadeur US «s’accrocher sur un bananier»

© Sputnik . Michael Klimentyev / Accéder à la base multimédiaLe président du Zimbabwe Robert Mugabe
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L’administration du président zimbabwéen fait désormais partie de la liste des sans langue de bois. En réponse à la tentative d’évaluer la situation des droits de l’homme dans le pays, le porte-parole du président a qualifié l’ambassadeur US d’«héritage d’une époque terrible» et l’a envoyé «s’accrocher sur un bananier».

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Les limites du langage diplomatique ont été franchies entre l’administration du président zimbabwéen Robert Mugabe et Harry Thomas, l’ambassadeur des États-Unis dans le pays.

La diplomatie américaine a réagi dans un communiqué sur l’arrestation du pasteur Mawarire, membre de l’opposition au Zimbabwe, leadeur du mouvement #ThisFlag demandant des réformes économiques, accusé d’incitation à la violence et de Patrick Philip Mugadza, un pasteur qui a prédit la mort du président Mugabe le 17 octobre 2017.

Le communiqué demandait au pays de respecter les droits de l’homme, notamment la liberté d’expression, « extrêmement concernée » par la détention « injustifiée et prolongée » des deux opposants.

​« Nous attendons un signal du nouveau gouvernement. Quelle que soit cette personne, elle est un héritage d'une époque terrible. Est-ce parce que cette personne (Mawarire, ndlr) est leur agent? », a déclaré le porte-parole du président George Charamba.

Et M. Charamba d’ajouter, « il croit pouvoir nous donner des ordres, (…) ils peuvent aller s’accrocher sur un bananier ».

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Harry Thomas fait partie des ambassadeurs nommés sous l’administration Obama, qui critiquait souvent le Zimbabwe. Voilà pourquoi l’administration dit attendre « un signal du nouveau gouvernement (américain, ndlr) ».

L’administration zimbabwéenne n’est pas la seule à ne pas mâcher ses mots quand les États-Unis essayent de « lui donner des ordres ».

Ainsi, le président philippin Rodrigo Duterte avait plusieurs fois traité son ancien homologue américain Barack Obama de « fils de pute ». Le président a expliqué le caractère rude de ses propos par le fait qu’à chaque fois les États-Unis critiquaient son pays, ils le font toujours sous forme de condition: « Si vous ne le faites pas ou si vous agissez ainsi et que cela ne nous plaît pas, nous vous coupons l'oxygène », alors que les Philippines « ont depuis longtemps cessé d’être une colonie ».


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