Une manifestation de féministes dégénère à Bruxelles, 138 participantes contrôlées

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138 participantes à la manifestation des féministes «Reclaim the night» ont été contrôlées la nuit dernière en plein cœur de la capitale belge. Les organisateurs du rassemblement restent toujours anonymes.

Placée sous le slogan « Reclaim the night », la manifestation de féministes qui s'est déroulée à Bruxelles dans la nuit du 11 au 12 février 2017 a tourné à la rafle vers 22h. Le rassemblement a dégénéré en accrochages avec la police après que les participantes se sont mises à faire des graffitis.

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« Il y avait une quarantaine de femmes. Elles ont fait des graffitis et plusieurs dégradations », a déclaré Ilse Van de Keere, la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles à la Libre be.
La police aurait été prévenue du rassemblement par une annonce faisant appel à la participation sur Facebook.

Publié par Charle Köttur sur dimanche 12 février 2017

​Toujours sur les réseaux sociaux, les organisateurs de l'événement, qui restent anonymes, précisaient que la manifestation était ouverte à tous les genres sauf aux hommes, et avait pour but de « se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes ».

Comme le précise la presse belge, ce rassemblement portait le message « d'un féminisme inclusif, intersectionnel et pro-choix (pour le libre choix en matière d'avortement, du port ou non du hijab, la liberté des travailleuses-rs du sexe) ».

Publié par Joëlle Sambi sur samedi 11 février 2017

Les manifestantes présentent leur version

Alors que la police affirme que cette manifestation a été entachée de dégradations, les participantes ont une autre vision des choses.

« Ce soir, nous marchions entre femmes et personnes trans pour nous réapproprier l'espace public. Manifestation féministe largement ouverte et sans affiliation politique. Chants et flambeaux étaient au rendez-vous. Rapidement après le début de la marche, la police s'est chargée de nous rappeler qu'elle refusait que nous dénoncions le caractère genré de l'espace public et les violences faites aux femmes et personnes trans, qu'elle perpétue », a écrit une des participantes sur sa page Facebook.

La témoin a également fait remarquer que les féministes ont été attaquées alors qu'elles ne faisaient aucun mal.

« Dans une petite rue, un homme bondit sur nous et frappe aveuglément les marcheuses à coups de matraque. (…) En peu de temps, des policiers nous bloquent les sorties des deux côtés de la route sous prétexte que nous sommes violentes. Arrivée trop soudaine pour ne pas être préparée. Violentes? Effectivement, des meufs ça peut aussi se défendre des violences patriarcales et policières. On nous laisse coincées là plus d'une demi-heure avant que la police nous communique son deal.
On nous laissera sortir de l'embuscade deux par deux à condition de montrer nos papiers », écrit-elle.

La police de cet état patriarcal assassine

Publié par Joëlle Sambi sur samedi 11 février 2017

Environ 138 femmes ont été retenues par la police et libérées par la suite, une fois que leur identité a été établie.

D'après la police, cette manifestation n'a pas été concertée avec les autorités municipales et revêtait un caractère spontané. Une enquête a été lancée afin d'établir l'identité des organisateurs de ces dégradations.

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