La décision prise mardi par le parlement de la république autoproclamée du Kosovo de créer une armée est une provocation qui aurait été impossible sans l'aval des sponsors de cet État reconnu par seulement 70 pays, a déclaré à Sputnik Slobodan Despot, expert de l'ex-Yougoslavie.
« C'est une provocation de plus. La provocation que le soi-disant État du Kosovo n'a pas pu entreprendre sans l'aval et l'incitation de ses sponsors (…). Les puissances occidentales insistent sur le respect du droit international parce que cela arrange leurs intérêts et s'assoient dessus lorsque cela ne les arrange pas », a indiqué M. Despot.
Selon la chaîne de télévision RTK, « le gouvernement du Kosovo a le pouvoir de commencer dès que possible à concevoir et à soumettre au parlement pour approbation une stratégie de transformation de la Force de sécurité du Kosovo (KSF) en forces armées ».
Le ministre serbe des Affaires étrangères Ivica Dacic avait déclaré début février que le Kosovo ne pouvait pas créer sa propre armée conformément à la résolution 1244 de l'Onu qui ne prévoit que la présence des forces des Nations unies sur le sol kosovar.
« Cela a quelque chose d'un spectacle d'opérette, parce que, déjà, c'est un État d'opérette qui n'est reconnu que par 70 pays dans le monde, les membres de l'Otan et les satellites de l'Otan, et puis, vous imaginez, le Kosovo, c'est la taille d'un ou deux départements français », a noté M. Despot à Sputnik.
Le ton est monté d'un cran à la mi-janvier dernier entre la Serbie et le Kosovo au lendemain du blocage à la frontière d'un train parti de Belgrade, qui était peint aux couleurs du drapeau serbe et sur lequel était inscrit « le Kosovo est serbe ». Le train était attendu côté kosovar par plusieurs dizaines de membres d'une unité spéciale de la police.Belgrade a perdu le contrôle sur la province sud du Kosovo-et-Métochie en 1999, pendant l'intervention de l'Otan en ex-Yougoslavie. Le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance le 17 février 2008 mais reste serbe en droit international (résolution 1244 de l'Onu), même si un certain nombre de pays — les États-Unis et leurs alliés — ont décidé de reconnaître la république autoproclamée. La Serbie contrôle toujours la partie nord du Kosovo, où vivent environ 50 000 Serbes qui ne considèrent pas Pristina comme étant leur capitale.
La Serbie, la Syrie, la Russie, la Chine, Israël, l'Iran, l'Espagne, la Grèce et plusieurs autres pays ne reconnaissent pas l'indépendance du Kosovo.
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