«Thug life» de pachas: des détenus se construisent un lupanar dans leur prison au Brésil

Sur fond de l’état lamentable du système carcéral brésilien, où règnent corruption et insécurité, les détenus d’une prison brésilienne ont décidé de s'offrir un séjour à leur goût en se construisant, de mèche avec les gardiens, un motel de 112 chambres pour leurs visites intimes.

Lors d'une inspection d'une prison d'Aparecida de Goiânia, au Brésil, les forces de l'ordre ont découvert un bâtiment construit par les détenus.

L'installation était utilisée, disait-on, comme espace pour les visites intimes, mais en creusant un peu, les agents ont appris que certaines chambres étaient également louées à des tiers tandis que les revenus étaient répartis entre les agents de sécurité et les prisonniers.

Dans le contexte de l'état critique du système carcéral brésilien, qui, ces derniers mois, a connu une série d'émeutes avec de nombreuses victimes, le fait que des détenus aient construit leur propre maison close dans une prison ne semble pas absolument absurde…

La prison:

Bens de ex-diretor e ex-superintendente são bloqueados por construção de motel em presídio, em Goiás https://t.co/vvUHY2sOdv #ThiagoTopete pic.twitter.com/44fNBhnN0E

— O Popular (@jornal_opopular) 3 марта 2017 г.

Mais le plus étonnant dans toute cette histoire, c'est que la plupart du financement provenait de Thiago César de Souza, un détenu connu sous le nom Thiago Topete, mort lors d'une émeute à la prison le 23 février dernier.

« C'est arrivé à un point où un prisonnier avec ses propres ressources et une petite partie des fonds publics, détournés pour justifier son but, a construit un véritable motel à l'intérieur de la prison au motif que la prison n'avait pas alloué de lieu aux détenus pour leurs rencontres intimes, ce qui ne justifie pas la construction », a déclaré le procureur Fernando Krebs à Sputnik.

La justice a ordonné de démolir le bâtiment et bloquer les actifs des responsables de la prison.

Les émeutes sont fréquentes dans les prisons du Brésil, pays où la surpopulation carcérale est extrême, et les bagarres entre prisonniers y tournent souvent aux massacres. Fin janvier, près de 200 détenus de la prison de Bauru se sont échappés lors d'une mutinerie. Au moins 33 détenus ont été massacrés lors d'une émeute carcérale qui a éclaté l'État de Roraima le 2 janvier.

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