S'étant fixé comme objectif la lutte contre les fake news, Google est prêt à introduire à la disposition de ses utilisateurs une nouvelle fonctionnalité de vérification des actualités. Ainsi, la compagnie envisage d'accentuer son contrôle pour toutes les demandes lancées sur Google News ainsi que sur son serveur multilingue. Selon nos informations, 115 entreprises sont déjà inscrites dans la liste de ces « contrôleurs » dont BBC, CNN, The Guardian, The New York Times.
Censée être mise en place dans les prochaines semaines, la qualification des actualités sera effectuée à l'aide d'émoticônes, comme c'est déjà le cas sur Facebook. Quand un utilisateur voudra réagir à telle ou telle publication, l'émoticône souriante indiquera une information vérifiée, triste pour une fausse nouvelle et neutre pour designer l' incapacité à vérifier l'information. Cependant, Google ne s'appuiera pas uniquement sur « les contrôleurs de faits », les soi-disant « fact-checkers ».
C'est là que se pose la question principale: qui seront ces contrôleurs ? interroge M. Chollet.« Qui seront-ils ? Ceux qui font le Décodex du « Monde » ou des gens de « Libération » connus pour leur intox? Si ces medias seront choisis par le géant américain, on peut douter que cette vérification soit honnête, neutre et transparente ».
Et de poursuivre :
« On peut imaginer qu'en Europe une grande partie de ces fact-checkers serons américains, qu'ils viendront eux-mêmes de médias mainstream et conformistes comme le « Washington Post »ou le« New York Times »… Je pense qu'il faudrait se méfier de ce type de qualification ».
Ce n'est rien d'autre que le roman 1984 de Georges Orwell et son Ministère de la Vérité, dictant ce qui est vrai et faux, bon ou mal, rappelle M. Chollet.
D'après lui, « on va s'orienter vers une sorte de censure généralisée ». Il explique que c'est la première fois en France que Google a déréférencé à la demande du gouvernement un site politique fait par un français vivant au Japon. M. Chollet estime que c'est extrêmement inquiétant pour l'avenir, la transparence et la liberté.Selon M. Chollet, il existe plusieurs raisons pour lesquelles les médias français l'acceptent :
« La première est économique : le Décodex du « Monde » est financé par Google. La deuxième raison, la fascination qu'exercent Google et Facebook. La troisième est la facilité: « ils sont puissants, on va les suivre, comme ça va plus ou moins dans le sens du politiquement correct, pourquoi s'y opposer ? »
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