«Écoutes» de Washington sur l’attaque chimique en Syrie: Moscou exige des preuves

© Sputnik . Ministère russe de la Défense Официальный представитель министерства обороны РФ генерал-майор Игорь Конашенков
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La défense russe doute que des conversations sur l'attaque chimique présumée d'Idlib aient été vraiment interceptées par les États-Unis, et attendent toujours les preuves de la partie américaine.

Le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a mis en doute la véracité des informations selon lesquelles Washington aurait intercepté des conversations de militaires syriens évoquant les préparatifs d'une attaque chimique à Idlib.

« Selon une tradition bien ancrée, le Pentagone couvre chaque violation du droit international et surtout chaque agression militaire des États-Unis contre des pays souverains par des preuves "irréfutables"  sur des atrocités supposées. Plus ces pseudo-preuves sont inventées, et plus elles sont "secrètes" », a-t-il indiqué.

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Si les services secrets américains continuent de cacher les témoignages qu'ils affirment posséder sur des crimes contre l'humanité, cela signifiera qu'il n'y a aucune preuve, a souligné le responsable.

La chaîne CNN, citant une source de haut rang au sein de l'administration américaine, a affirmé que la défense et le renseignement avaient intercepté des messages de militaires et d'experts chimistes syriens discutant des préparatifs d'une attaque au sarin.

Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.

Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques appartenant à des groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.

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Les autorités russes exigent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.

Les États-Unis ont effectué, dans la nuit du 6 au 7 avril, une frappe de missiles contre la Syrie, accusant le gouvernement de Bachar el-Assad d'avoir eu recours à des armes chimiques à Idlib. La Russie a critiqué la démarche de Washington et a réclamé des preuves.

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