Washington livre des armes aux Kurdes syriens

Les milices kurdes qui luttent contre Daech près de la ville syrienne de Raqqa reçoivent déjà des armes US. Washington a pris la décision de fournir des armes aux Kurdes malgré la préoccupation de la Turquie qui craint que ces armes tombent entre les mains des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie.

Les États-Unis ont commencé lundi à distribuer des armes aux combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont la majorité font partis des Unités de protection du peuple kurde (YPG), pour les aider à déloger le groupe terroriste Daech de Raqqa, a annoncé mardi l'agence Reuters se référant à un responsable américain.

Selon le responsable, une distribution d'armes aux Kurdes syriens est en cours depuis 24 heures conformément à une consigne donnée par le Président Donald Trump en mai.

Les Unités de protection du peuple (YPG) sont en première ligne dans la lutte contre Daech, notamment dans le cadre de l'opération Colère de l'Euphrate en vue de libérer Raqqa.

Partenaire stratégique des États-Unis dans la région et deuxième armée de l'Otan par son effectif, la Turquie a vivement réagi à la récente décision américaine d'armer les YPG.

À la mi-mai, la Turquie a déclaré qu'elle ne s'impliquerait pas dans la libération de Raqqa au sein de la coalition anti-Daech en raison de la participation des milices kurdes à l'opération.

Ankara considère ces unités comme la filiale syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), engagé dans une lutte armée contre les forces turques depuis 1984, et redoute que les armes livrées puissent un jour être utilisées par les rebelles du PKK contre son armée.

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