Abordant lors de l'entretien au Figaro la question des relations entre les États-Unis et la Russie, sur fond d'accusations infondées d'ingérence de hackers russes dans la campagne électorale américaine, Vladimir Poutine a indiqué que « les Présidents arrivent et repartent, mais la politique (américaine, ndlr) ne change pas ».
« La bureaucratie en Amérique est très puissante. La personne élue a son opinion, ses idéaux, sa vision des choses, mais le lendemain des élections, des personnes avec des attachés-cases, des costumes-cravates et des chemises blanches viennent lui expliquer comment il doit agir en bon Président », a constaté le chef du Kremlin.
Selon Vladimir Poutine, il est très difficile de changer quelque chose à cette situation. À titre d'exemple, le Président russe a rappelé la situation de Guantanamo aux États-Unis, passage omis par Le Figaro pour d'obscures raisons.
« Ainsi Barack Obama, un homme progressiste, un homme aux vues libérales, démocrates, avait-il promis avant l'élection de fermer Guantanamo. L'a-t-il fait? Non. Et pourquoi? Ne l'a-t-il pas voulu? Si! Je suis persuadé qu'il l'a voulu, mais il ne l'a pas pu. Il cherchait sincèrement à le faire, mais, cela n'est pas arrivé, tout n'est pas si simple », a indiqué le Président russe.
Et d'ajouter: « Pourtant, il est difficile d'imaginer des gens enchaînés pendant des décennies, sans procès. Imaginez, si la France ou la Russie l'avaient fait, on nous aurait mangés tout cru depuis longtemps. Et aux États-Unis, c'est permis et cela continue, ce qui est la question de la démocratie, soit dit en passant ».
La prison de Guantanamo, à Cuba, a été créée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, qui ont fait près de 3 000 morts, afin de détenir des terroristes présumés, sans procès et souvent sans mise en examen.
L'administration Bush a été vivement critiquée par les défenseurs des droits de l'homme américains et internationaux pour de graves violations de ces droits à l'égard des détenus, y compris des tortures et des détentions sans aucune accusation.
Lors de sa campagne électorale de 2008, Barack Obama avait promis de fermer la prison de Guantanamo avant 2010, mais il n'est pas parvenu à le faire. Face à un éventuel flot de retours de djihadistes d'Irak et de Syrie, le député français Georges Fenech a proposé, ni plus ni moins, de créer un Guantanamo à la française, une idée qui n'a pas reçu un grand soutien.En début semaine, six personnes ont été interpellées dans le cadre d'une opération antiterroriste à Bordeaux et en région parisienne. Parmi les interpellés figure Saber Lahmar, qui avait séjourné à Guantanamo avant d'être blanchi.
Après un « deal assez opaque » passé avec les États-Unis, selon l'avocat Christian Blazy, l'homme a été envoyé à Bordeaux. « Il essaie de se reconstruire une vie normale », a poursuivi M. Blazy qui explique être « surpris » par cette interpellation.
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