Ankara devrait être plus neutre quant à la crise autour du Qatar et n'aurait pas dû intervenir dans le conflit, estime un expert bahreïnien. Selon lui, la spécificité de la région suggère que Doha fera la paix avec ses voisins tôt ou tard, mais que l'ingérence d'Ankara ne fait qu'ajourner le règlement de la crise.
«Elle (la Turquie, ndlr) a vite pris une position opposée à celle de l'Arabie Saoudite et de ses alliés et a commencé à proférer des accusations et des critiques», a noté à Sputnik M. Nuh Muhammadi, expert bahreïnien sur le golfe Persique.
«Le Qatar fait partie de cette région, et tôt ou tard, il fera la paix avec ses voisins. Mais l'intervention de la Turquie dans ce conflit peut retarder le processus pour résoudre la situation», a conclu M. Nuh Muhammadi.
Hier, 26 juin, le chef de la diplomatie bahreïnie a accusé Doha de chercher une «escalade militaire» en faisant appel à des militaires étrangers, en allusion à la Turquie qui vient de déployer des militaires sur le sol qatari.
Le Qatar a, à son tour, a qualifié d'irréalistes les conditions posées par les pays arabes du Golfe pour résoudre la crise, et appelé à les revoir.