Selon le rapport relayé par l'Agence du renseignement de la défense des États-Unis, les notions d'«aptitude opérationnelle, dissuasion non-nucléaire et dommages inacceptables» sont étroitement liés dans la «conception russe».
«D'après les militaires russes, les dispositifs non-nucléaires, maintenus en état d'alerte instantanée et prêts à frapper l'agresseur, y compris son économie, auraient un effet dissuasif», lit-on dans le rapport.
Dans les pays occidentaux, la même notion, affirme le rapport, est considérée comme «un critère spécifié» et non comme «un procès actif et souple».
«Les Russes interprètent la dissuasion stratégique comme un complexe de mesures concertées entreprises par le pays pour affirmer le poids de son gouvernement politique», précise le Pentagone dans le rapport.
Et d'ajouter que les chercheurs russes faisaient la distinction entre une dissuasion «par la force» et une dissuasion «sans usage de la force» tant dans le domaine économique que militaire, et distinguaient la dissuasion nucléaire de la dissuasion non-nucléaire.