Alors que le colonel Maxime Shapoval, agent du service de renseignement du ministère ukrainien de la Défense, est décédé dans l'explosion d'une voiture le 27 juin, l'ancien ministre de la Défense Anatoli Gritsenko s'est précipité pour accuser de sa mort les services secrets russes, sans pour autant fournir de preuve.
De surcroît, l'ex-ministre n'a pas hésité à proposer des mesures encore plus brutales pour y réagir:
«C'est la guerre. Ce n'est pas le premier meurtre démonstratif et impudent d'officiers ukrainiens», a-t-il déclaré à la chaîne 112 Ukraine. «Un de nos meilleurs officiers du contre-espionnage a été tué de manière éhontée à Marioupol. Si c'est vraiment la guerre et pas un jeu pour le Président, cela veut dire que pour chaque voiture qui a sauté à Kiev ou à Marioupol, il faut en compter deux qui devraient sauter à Taganrog [ville russe au bord de la mer d'Azov, ndlr] ou à Moscou».
En mars dernier, l'agent des forces de l'ordre ukrainiennes, colonel Alexandre Kharaberioush avait également perdu la vie dans l'explosion de son jeep à Marioupol.
Les autorités de Kiev ont maintes fois accusé Moscou d'«ingérence» dans les affaires de l'Ukraine, et surtout dans le conflit entre les forces gouvernementales et les insurgés des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, sans qu'aucune preuve ne soit jamais fournie. La Russie a rejeté ces allégations, les qualifiant d'inacceptables, et a déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'était pas partie prenante dans ce conflit interne, se déclarant en plus intéressée au règlement de la crise politique et économique ukrainienne.