Quel avenir pour l’Irak après la libération de Mossoul?

© REUTERS / Alaa Al-MarjaniLes membres du Service antiterroriste posent pour une photo avec un drapeau irakien devant les ruines de la mosquée Grand al-Nuri dans la vieille ville de Mossoul, en Irak, le 30 juin 2017
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L’Irak célèbre la libération de la ville irakienne de Mossoul des terroristes. Cependant, des experts et des hommes politiques mettent en garde contre des difficultés auxquelles le pays pourrait maintenant faire face. Des responsables irakiens ont commenté la situation dans une interview accordée à Sputnik.

Le porte-parole du gouvernement irakien Saad al Hadisi a déclaré à Sputnik, qu’«avec cette victoire à Mossoul, le gouvernement irakien a tenu sa promesse de libérer la ville». Cependant, il a mis en garde contre un ensemble de problèmes qui doivent être résolus, principalement ceux qui sont liés à la reconstruction d'après-guerre des villes détruites et à la réunification du peuple irakien.

«Ce sont les deux principaux défis de l'Irak. Le maintien de la paix dans les zones libérées est aussi important que la lutte contre Daech. Le statut juridique et la question de la gestion de certaines régions n'est toujours pas réglé. C’est un bras de fer entre le gouvernement fédéral et régional [du Kurdistan irakien, ndlr]», a indiqué M. Hadisi.

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Il a également expliqué que la sécurité et le maintient de l'ordre à Mossoul seraient assurés par la police locale et par des miliciens bénévoles. L’armée, selon lui, fournira son aide «jusqu'à ce que la situation dans la ville soit tout à fait sûre».

Le responsable politique a par ailleurs nié toute implication des forces kurdes des Peshmergas dans l'opération de libération de Mossoul. Il a rapporté qu’avant le début de l’opération, l'armée irakienne et les forces kurdes ont signé un accord sur la coordination des opérations, qui ne prévoyait pas la participation des Kurdes.

Un analyste politique irakien, Khaled Al-Nasser, a à son tour partagé les préoccupations de M.Hadisi au sujet sur le fait que «la société irakienne est très divisée».

«Il n'y a pas d'unité entre les forces politiques, elles sont séparées par la question de l’attitude à adopter envers les États-Unis et leur rôle ultérieur en Irak. Je pense que le sujet de la présence américaine dans le pays sera une question clé lors du débat dans le cadre des prochaines élections législatives», a noté M. Nasser.

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L'offensive de l'armée irakienne visant à éliminer les djihadistes de Daech de la province de Ninive et de sa capitale, Mossoul, a été lancée en octobre 2016. Les troupes gouvernementales sont appuyées par des milices populaires et l'aviation de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.

Dimanche 9 juillet, le commandant adjoint de l'unité de lutte antiterroriste, le lieutenant-général Abdel Wahab al Saidi, a hissé le drapeau irakien au-dessus du dernier repaire des terroristes dans la vieille ville de Mossoul, ce qui signifie la complète libération de la rive occidentale du Tigre.

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