Juncker: «l'Amérique en première» ne signifie que l'Europe doit passer en dernier

© REUTERS / Vincent KesslerJean-Claude Juncker
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Les nouvelles sanctions antirusses votées mardi par la Chambre basse du Congrès des États-Unis préoccupent le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui estime que Washington agit sans prendre en considération les intérêts énergétiques de l'Union européenne.

Intervenant après le vote de la proposition de loi américaine qui prévoit de nouvelles sanctions contre la Russie, l'Iran et la Corée du Nord, Jean-Claude Juncker s'est dit préoccupé par le fait que Washington faisait passer ses propres intérêts économiques avant tout le reste et ignorait totalement ceux de l'Union européenne.

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Même les opposants à Nord Stream 2 contestent les sanctions antirusses

«La loi américaine peut avoir des conséquences non désirées qui affecteront les intérêts de l'UE dans le domaine de la sécurité énergétique. Voilà pourquoi la Commission européenne a adopté aujourd'hui une décision selon laquelle si les préoccupations de l'UE ne sont pas prises en compte, nous agirons en conséquence dans les jours à venir. Le principe "l'Amérique en premier" ne signifie pas l'Europe en dernier. L'UE utilise maintenant toutes les voies diplomatiques pour transmettre ses préoccupations aux États-Unis et leurs alliés», a-t-il souligné.

Toutefois, il a précisé que Bruxelles se prononçait pour de nouvelles sanctions à condition que le principe d'unanimité entre alliés soit respecté.

«L'UE est pleinement attachée au régime des sanctions contre la Russie. Cependant, l'unanimité sur les sanctions dans le cadre du G7 et une coopération étroite avec nos alliés sont les principales conditions de la pleine mise en œuvre des accords de Minsk. Tel est l'objectif de base, qui est partagé par l'UE et les États-Unis», a indiqué M.Junker.

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Riposte aux sanctions antirusses: c’est au Président d’en décider

La Chambre basse du Congrès des États-Unis a adopté mardi à une quasi-unanimité de nouvelles sanctions contre la Russie, un projet qui provoque la colère de Moscou mais aussi de l'Europe, car il permettrait de sanctionner des entreprises européennes.

Le texte, adopté par 419 voix contre trois, doit maintenant être approuvé par le Sénat et promulgué ou non par le Président. On ignore pour le moment la date du vote à la Chambre haute.

Selon le sénateur russe Konstantin Kossatchev, la Russie ne doit pas laisser passer l'alourdissement des sanctions, il faut riposter d'une manière «non symétrique, mais douloureuse».

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