Damas accuse Londres et Washington de livrer des substances toxiques aux terroristes

© REUTERS / Bassam Khabieh/imagen ilustrativaDamas
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D’après le ministère syrien des Affaires étrangères, les substances toxiques retrouvées à Alep et aux alentours de Damas auraient été produites par des compagnies britanniques et américaines.

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Les substances toxiques retrouvées dans les dépôts d'armes des djihadistes à Alep témoignent du fait qu'elles auraient été transportées depuis les États-Unis et le Royaume-Uni, a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, lors d'un point de presse à Damas.

«Tout le matériel spécial retrouvé se compose de grenades à main et de pièces de lance-grenades munies de substances toxiques CS et CN (…). Les munitions chimiques ont été produites par la société Federal Laboratories sur le territoire des États-Unis, alors que les substances toxiques ont été fabriquées par les sociétés Cherming Defence UK (Royaume-Uni) et NonLethal Technologies (États-Unis)», a précisé le vice-ministre.

À l'en croire, les substances toxiques ont été retrouvées dans les dépôts des djihadistes à Alep, aussi bien que dans les quartiers libérés dans la banlieue est de Damas.

M.Mekdad a tenu à souligner que conformément à l'article 5 de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), l'utilisation des substances toxiques irritantes est interdite sauf pour lutter contre des troubles à l'ordre public. Leur utilisation en tant que moyen de guerre, a-t-il poursuivi, est formellement proscrite.

«Ainsi, on peut soutenir avec conviction que les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi que leurs alliés dans la région, enfreignent la Convention et accordent tout l'appui possible aux organisations terroristes opérant en Syrie. Ils leur livrent non seulement des armes ordinaires, mais aussi des substances toxiques interdites», a conclu le vice-ministre.

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Le Conseil de sécurité de l'Onu a récemment examiné le nouveau rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a confirmé l'utilisation du gaz sarin contre le village syrien de Khan Cheikhoun. Le document a été remis à la commission conjointe mise en place par l'OIAC et l'Onu, qui est chargée d'établir les coupables de l'attaque.

L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés depuis deux navires américains en Méditerranée sur la base aérienne syrienne de Shayrat, près de Homs, en réaction à une dispersion chimique à Khan Cheikhoun attribuée par Washington aux forces fidèles à Bachar el-Assad.

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