Dans un délai de cinq jours, l'Iran est capable de reprendre sa production d'uranium hautement enrichi si les États-Unis quittent l'accord nucléaire, a déclaré le président de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran Ali Akbar Salehi dans une interview à la télévision d'État IRIB.
«Si nous prenons la décision, dans les cinq jours au maximum nous pouvons commencer l'enrichissement de 20% à Fordo (centrale nucléaire, ndlr)», a-t-il affirmé, cité par l'AFP. «Bien sûr, nous ne voudrions pas que cela se produise car nous avons déployé beaucoup d'efforts pour réaliser le Plan d'action conjoint (accord nucléaire)», a-t-il ajouté.
Le 14 juillet 2015, l'Iran et les six médiateurs internationaux sont parvenus à un accord historique sur le problème du nucléaire iranien qui traînait en longueur depuis des années. Les parties ont adopté un Plan d'action conjoint dans le cadre duquel l'Iran acceptait de geler son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions économiques et financières introduites par le Conseil de sécurité de l'Onu, les États-Unis et l'Union européenne. Le Plan est entré en vigueur le 16 janvier 2016.
Donald Trump a menacé à maintes reprises de quitter l'accord nucléaire au cours de sa campagne. Le ton est monté entre Washington et Téhéran en particulier après les tests des missiles iraniens et les sanctions américaines consécutives.
Téhéran avait déjà menacé la semaine dernière de quitter très rapidement l'accord nucléaire si les États-Unis continuaient leur politique de sanctions.