Lavrov: Moscou veut «un tango», mais Washington préfère «la breakdance en solo»

Au lendemain d’un nouveau tournant dans la crise politique entre Washington et Moscou, le chef de la diplomatie russe a décrit les relations entre les deux pays en utilisant l'image de la danse…

Un pas en avant, deux pas en arrière… La politique tient beaucoup à la danse, mais pour danser un tango, il faut être deux. Le pas diplomatique des autorités américaines, qui ont ordonné hier la fermeture du consulat russe a San-Francisco, a inspiré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui s'est fendu d'une métaphore bien particulière pour décrire les relations entre Moscou et Washington.

«Nous avons toujours été bien disposés envers le peuple américain (…), et nous voulons sincèrement que l'ambiance politique, des deux côtés, revienne à la normale», a-t-il indiqué avant d'ajouter:

«Mais, comme vous le savez, pour un tango, il faut être deux. Cependant, à mon avis, nos partenaires américains se lancent continuellement dans une breakdanse en solo».

Et d'ajouter que la Russie restait «ouverte à une interaction constructive, là où elle répond aux intérêts russes» et envisageait de «chercher des compromis».

Le département d'État américain a annoncé jeudi que la Russie devrait fermer d'ici samedi son consulat général à San Francisco et ses missions commerciales à Washington et New York.

Moscou a précédemment sommé Washington de réduire à 455 les effectifs de son ambassade en Russie pour ramener le personnel des représentations diplomatiques américaines au même niveau que celui du personnel des représentations russes aux États-Unis. Washington a exigé pour sa part de fermer, d'ici au 2 septembre, le consulat de San Francisco et deux annexes à Washington et New York.