«D'après nos fournisseurs, les autorités sanitaires ont renforcé leurs critères», déplore M. Marion.
Selon une liste envoyée par un important fournisseur à ses clients et que s'est procuré l'AFP, les produits visés sont principalement ceux à pâte molle (camembert, brie, époisses) ou persillée (roquefort, bleu, fourme d'Ambert), ou au lait de chèvre.
La plupart des fromages à pâte dure (raclette, comté, beaufort, gruyère, emmental, tomme de Savoie) ne semblent pas concernés. La mozzarella italienne serait également épargnée.
«L'importation de produits à tartiner, type Tartare, Saint-Morêt ou Kiri, devrait encore être possible», note M. Marion.
«Avec mes associés, ça fait des mois qu'on travaillait sur une nouvelle carte. On a lancé des plateaux de charcuterie et de fromages français. Ça marchait du tonnerre. Mais d'un seul coup, c'est beaucoup de travail et d'idées qui s'effondrent», raconte Axel Moreaux, le gérant de l'établissement.
«Il ne nous reste qu'un camembert en stock. On l'a mis au congélateur, en souvenir… et en espérant que l'interdiction soit levée», indique-t-il.
«La Chine, on le constate année après année, rend de plus en plus compliquée l'importation de produits étrangers. Là, je pense qu'elle veut protéger son industrie laitière», estime le dirigeant de Cheese Republic.
«Mais la restriction est tellement forte que ça revient à faire du protectionnisme», juge-t-il.
L'un des principaux importateurs en Chine de fromages français, la société Sinodis, a déclaré à l'AFP ne «pas vouloir communiquer pour l'instant» sur ce dossier.