Les partisans de Mikhaïl Saakachvili ont alors forcé le cordon formé par les garde-frontière ukrainiens et des affrontements ont éclaté, a constaté un correspondant de Sputnik présent sur place. Ensuite, toujours entouré de ses compagnons, l'ex-Président a enfin pu pénétrer en Ukraine et a annoncé son intention de se rendre à Lvov avec ses partisans pour y décider de ses démarches ultérieures.

Parviendra-t-il à rejoindre cette ville sans rencontrer de nouveaux obstacles sur sa route? On ne le sait pas encore. L'on sait en revanche que le Service des garde-frontières ukrainien a déjà constaté un cas de violation massive de la frontière à Cheguini et qu'il envisage de saisir la justice.
Rappelons que Mikhaïl Saakachvili a récemment été déchu de sa nationalité ukrainienne et plus tôt encore avait été privé de son passeport géorgien. Il avait exprimé à plusieurs reprises son intention de retourner en Ukraine, soulignant que Kiev n'avait aucune raison de lui interdire son territoire. Il l'a mis à exécution ce dimanche 10 septembre.
En route pour Krakovets
«C'est bon! On part pour Krakovets, en Ukraine», a écrit samedi Mikhaïl Saakachvili sur son compte Facebook.
Dimanche, un convoi d'une centaine de véhicules de partisans de l'homme politique a quitté la ville de Lvov en direction de Krakovets, et ce dans le but de l'y accueillir.
La situation à la frontière était calme, puis des troubles ont éclaté. D'abord, une militante du mouvement Femen, torse nu, a fait son apparition sur la chaussée, près du point de passage, avec un portrait de Mikhaïl Saakachvili dans les mains qu'elle a brisé et s'est mise à fouler aux pieds. Ensuite, une centaine d'individus en uniforme ont été interpellés par la police. Les représentants des forces de l'ordre ont découvert sur eux des bombes lacrymogènes, des objets en métal et un pistolet de starter.Quant aux partisans de Mikhaïl Saakachvili, ils l'ont attendu en vain: les autorités ukrainiennes s'étaient bien préparées et avait promis de retirer à l'ancien gouverneur ses papiers et de le renvoyer sur le territoire polonais. C'est alors qu'il a décidé de rejoindre le sol ukrainien en train! Mais ce dernier a été bloqué.

«À bord de notre train se trouve un individu qui n'a pas le droit d'entrer en Ukraine. Le train ne démarrera pas tant qu'il n'en descendra pas» — tel a été le message diffusé par les haut-parleurs.
Plan «B», similaire au plan «A»
Quoi qu'il en soit, le train est resté bloqué où il s'était arrêté et Mikhaïl Saakachvili n'a pas eu d'autre choix que d'opter pour le plan «B» ou plutôt pour son plan initial de rejoindre l'Ukraine en voiture.
«Nous revenons au projet initial. Je propose à tout le monde de me suivre jusqu'au point de passage de Krakovets», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse improvisée. «Je tenterai de pénétrer d'une façon légale sur le sol ukrainien. Pour cela, il me faudra établir un contact avec les garde-frontières, ce qui est impossible ici, à la gare».
Vers 17h30 (heure de Paris), le bus transportant l'homme politique a atteint le point de passage frontalier de Medyka. «La partie polonaise nous a laissés passer tranquillement, même si on l'avait prévenue qu'il pourrait y avoir des problèmes du côté ukrainien», a alors déclaré à la chaîne Newsone M.Saakachvili.
Son véhicule a rencontré sur son chemin un cordon de représentants des forces de l'ordre ukrainiens.

«Devant nous les forces spéciales en équipement de l'époque soviétique, munis de boucliers. L'ordre avait déjà été donné, le point de passage était totalement fermé. Ils ne veulent pas nous laisser nous approcher», a-t-il alors constaté.
Il a dû alors descendre de sa voiture et poursuivre son trajet à pied pour entrer en compagnie de ses partisans sur le territoire ukrainien.
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