Les USA enverront un porte-avions vers la péninsule coréenne

Sur fond de situation tendue autour des tests nord-coréens, un groupe naval américain fera route vers les côtes coréennes en octobre.

Alors que les tensions dans la région sont à leur comble, les États-Unis comptent envoyer un porte-avions vers la péninsule coréenne pour mener des exercices militaires conjoints avec Séoul, relate lundi l'agence Yonhap, citant le ministère sud-coréen de la Défense.

Si le nom du porte-avions demeure pour l'instant inconnu, Yonhap précise que les exercices militaires impliqueront un groupe de combat américain. Des manœuvres conjointes avec la Corée du Sud et le Japon sont également prévues entre fin septembre et début octobre.

En signe d'avertissement à Pyongyang, les États-Unis comptent également envoyer en Corée du Sud des bombardiers stratégiques B01B déployés sur l'île de Guam.

La représentante permanente des États-Unis à l'Onu, Nikki Haley, a estimé dimanche que le Conseil de sécurité des Nations unies avait épuisé toute possibilité de contenir le programme nucléaire de la Corée du Nord et que les États-Unis allaient peut-être devoir confier le dossier au département de la Défense.

De son côté, Moscou propose, comme Pékin, un échange «gel contre gel» consistant à suspendre simultanément les manœuvres militaires américano-sud-coréennes et les programmes nucléaire et balistique de Pyongyang, mais les deux parties ne semblent pas prêtes à un tel marché.

La Corée du Nord a confirmé avoir effectué vendredi 15 septembre un tir d'essai d'un missile balistique Hwasong-12. L'engin, qui a survolé le Japon, a atteint une altitude de 800 kilomètres, a parcouru 3.700 kilomètres et est tombé à 2.000 kilomètres de l'île japonaise de Hokkaido. Le tir s'est déroulé sous le contrôle de Kim Jong-un en personne, d'après l'agence KCNA. Pyongyang a ainsi «testé les performances d'un missile balistique stratégique à longue et moyenne portée», a noté le dirigeant nord-coréen.

Ce tir est intervenu trois jours après que le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé de nouvelles sanctions contre Pyongyang pour son sixième essai nucléaire.