Alors que le monde voit déferler une vague de terrorisme et que nombre d'attentats sont revendiqués par les extrémistes de Daech, le Prince Tourki ben Fayçal Al Saoud, ancien Ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, membre de la dynastie saoudienne, a mis en relief l'importance d'agir à l'unisson.
«Quand les Américains ont détruit la structure du gouvernement irakien, surtout l'armée et les forces de sécurité, ils ont laissé un vide ouvert» aux groupes djihadistes, a-t-il constaté. «Lorsque le monde s'est détourné de l'Afghanistan, le pays s'est rapidement radicalisé. Et quand la situation en Bosnie leur a paru propice, ces radicaux y ont afflué en qualité de volontaires pour radicaliser le plus de monde possible dans ce pays. Puis ils se sont tournés vers la Tchétchénie. Ces groupes se rassemblent partout où surgissent des problèmes […] Abou Moussab al-Zarqaoui, qui a été aux sources de ce qu'il appelait l'État islamique d'Irak, il venait d'où? D'Afghanistan et de Tchétchénie, il a agi dans ces zones de conflit», a-t-il poursuivi.
«Nous étions les premières victimes d'Al-Qaida. Nous sommes les premiers combattants contre Al-Qaida. Et nous estimons que la communauté internationale doit faire des efforts collectifs — non seulement dans le domaine du maintien de l'ordre, mais également sur le plan intellectuel — pour lutter contre l'extrémisme», a-t-il souligné.
«Al-Qaida est un ennemi de l'humanité. Elle lutte contre l'Amérique, la Russie, l'Arabie saoudite, contre tous les pays développés. Al-Qaida et, par voie de conséquence, Daech ont pris ces pays pour cible», a dit le Prince.
Pour ce qui est d'une éventuelle implication de l'Arabie saoudite dans cet attentat, Tourki ben Fayçal Al Saoud a déclaré: «15 des 19 coupables du 11 septembre étaient saoudiens et tout le monde se demandait si l'Arabie saoudite ne se tenait pas derrière eux. Mais toutes les enquêtes ont prouvé qu'il n'en était rien.»