L'achat des systèmes russes de défense antiaérienne S-400 par Ankara a été finalement réalisé, a déclaré le ministre turc de la Défense, Nurettin Canikli, qui indique par ailleurs que la Turquie envisage de mettre au point et de produire ses propres systèmes de défense antiaérienne.
«Les systèmes de missile S-400 ont été achetés. Le reste n'est que détails», a déclaré Nurettin Canikli, ministre turc de la Défense, à la télévision, à Giresun, au bord de la mer Noire.
Et de poursuivre:
«Cependant, nous n'envisageons pas de nous arrêter là et voulons développer nos capacités nationales. Les systèmes de défense anti-aérienne doivent être mis au point en Turquie-même par des entreprises nationales».
D'après lui, c'est dans cette optique que des accords préliminaires avec le consortium franco-italien Eurosam ont été signés.
Auparavant, une déclaration d'intention dans le domaine de la lutte antiaérienne avait été signée dans le cadre de la rencontre des ministres de la Défense de l'Otan à Bruxelles. L'accord prévoit la fabrication conjointe et des livraisons du système de lutte antiaérienne de nouvelle génération SAMP-T du consortium Eurosam à la Turquie.
Le 12 septembre, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara avait signé avec la Russie un accord portant sur l'achat de quatre batteries de S-400 pour un montant compris entre 2 milliards et 2,5 milliards d'euros. Selon les autorités turques, les livraisons devraient avoir lieu dans un délai de deux ans.
S-400 Triumph est le système de défense antiaérienne et antimissile russe le plus moderne. Il est également capable d'être utilisé contre des cibles terrestres. La portée des missiles qui équipent le S-400 dépasse les 400 kilomètres. Ils peuvent atteindre une altitude de 30 kilomètres.
Ce système qui n'a pas d'égal dans le monde suscite un vif intérêt des partenaires étrangers de la Russie. Le Service fédéral pour la coopération militaro-technique (FSVTS) a fait état d'une dizaine de commandes de cette arme.