La Turquie retire ses forces d'un exercice militaire après une «gaffe» de l'Otan

© Sputnik . Mikhaïl Klimentiev / Accéder à la base multimédiaRecep Tayyip Erdogan, président turc
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Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les forces armées turques s'étaient retirées des exercices militaires de l'Otan en Norvège où il avait été présenté comme un «ennemi».

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara retirait ses 40 militaires participant à des manœuvres de l'Otan en Norvège suite à la publication de photos des «ennemis».

«Ils [les organisateurs des exercices, ndlr] ont accroché un tableau des "ennemis" représentant Atatürk [le fondateur de la République turque Mustafa Kemal Atatürk, ndlr], ainsi que moi-même», a indiqué Recep Tayyip Erdogan, prenant la parole à Ankara devant les chefs des sections régionales du Parti de la justice et du développement (AKP, parti au pouvoir).

La décision de retirer les militaires a été prise par le chef d'état-major du pays dès qu'il a appris la nouvelle et la direction du pays a soutenu son initiative, a-t-il précisé.

Le Président a ajouté qu'Ankara ne reviendrait pas sur sa décision même si le tableau était retiré.

Le Secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a officiellement présenté ses excuses à la Turquie en raison du scandale.

«J'ai été informé de cette offense qui a eu lieu pendant la récente manifestation au Centre de guerre interarmées de l'Otan, à Stavanger. Je présente mes excuses pour l'offense causée. Cet indicent est le résultat des actions d'un individu et ne reflète pas les opinions de l'Otan», a-t-il indiqué à l'agence norvégienne NTB.

Le commandement du Centre en Norvège a également présenté ses excuses.

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La Turquie est membre de l'Alliance depuis 1952.

Le ton ne cesse de monter entre la Turquie et ses alliés au sein de l'Otan. Jamais les tensions n'ont été aussi vives entre les deux parties et ce, sur fond de dégradation des rapports entre la Turquie et plusieurs pays ouest-européens, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas. Au point que l'Europe et les États-Unis s'inquiètent qu'Ankara n'aille voir ailleurs. Cerise sur le gâteau, Ankara a confirmé l'achat du système antimissile russe S-400, provoquant la colère aussi bien de Washington que de Bruxelles, qui depuis ne cessent d'exiger des comptes sur les motivations de la Turquie, notamment sur son avenir au sein de l'Alliance atlantique.

La livraison de S-400 russes à la Turquie devrait commencer d'ici deux ans.

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