Uber traîné en justice par trois pays européens après une attaque informatique

Indignés par le fait qu’Uber ait «oublié» d’informer les utilisateurs et les régulateurs d'un vol de données informatiques dont il a été victime, l’Italie, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas lancent des enquêtes pour protéger leurs citoyens.

Au moins trois enquêtes ont été lancées en Europe contre Uber suite aux révélations concernant une attaque informatique d'envergure dont la société américaine a été victime en octobre 2016, relate Bloomberg. L'Italie, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas se sont dits préoccupés par la politique d'Uber en matière de sécurité des données personnelles, saisissant la justice à ce sujet.

La plupart des membres de l'UE n'ont pourtant pas suffisamment de moyens pour sanctionner financièrement la société de transports, observe le média. Il ajoute que la situation changera en mai 2018 suite à l'entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données, permettant aux autorités européennes de prélever aux multinationales jusqu'à 4% de leur revenu annuel en cas de violations liées au stockage et au traitement des données personnelles.

Le piratage dissimulé par le spécialiste américain de transport a permis le vol d'informations personnelles (noms, courriels, numéros de téléphones mobiles) de 57 millions d'utilisateurs à travers le monde. Les pirates se sont par ailleurs emparés d'une liste de noms et de numéros de permis de conduire appartenant à quelque 600.000 chauffeurs partenaires.

La découverte de cette attaque a conduit au départ de deux employés qui avaient à l'époque été chargés de s'occuper de l'incident.