Les USA pourraient contrecarrer la vente de Boeing et d’Airbus à l’Iran

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L’administration Donald Trump mettrait en place une stratégie permettant de saper les projets des sociétés Boeing et Airbus visant à vendre des centaines d’avions à des compagnies iraniennes.

Le gouvernement américain se dit inquiet du fait que certaines compagnies aériennes iraniennes, envisageant d'acheter des avions aux sociétés Boeing et Airbus, pourraient s'en servir afin de livrer des armes et d'envoyer des contingents militaires en Syrie, relate le Wall Street Journal, se référant à des fonctionnaires américains.

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Ainsi, l'administration Trump disposerait de plusieurs options pour bloquer éventuellement cette initiative, à savoir l'interdiction de la vente et l'adaptation de conditions rigoureuses en vue de saper les livraisons.

En effet, la compagnie aérienne iranienne Aseman Airlines a finalisé un accord prévoyant l'achat de 60 avions à la société américaine Boeing. D'après le contrat, les 30 premiers appareils seront livrés entre 2022 et 2024.

C'est déjà le deuxième accord entre Boeing et une compagnie aérienne iranienne depuis 2016. En décembre 2016, Iran Air, la compagnie aérienne nationale, a signé un contrat d'une valeur de 16,6 milliards de dollars avec Boeing pour l'achat de 80 avions de ligne.

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Ces deux accords, ainsi que la commande en décembre 2016 de 100 avions civils au rival de Boeing, Airbus, ont été rendus possibles après la conclusion de l'accord sur le nucléaire entre Téhéran d'un côté et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) de l'autre, en 2015. Cet accord a permis de lever une partie des sanctions internationales contre l'Iran, autorisant notamment la vente d'avions.

Cependant, le nouvel accord avec Boeing pourrait être mis en question si le dirigeant américain Donald Trump mettait en pratique ses menaces de réintroduire des sanctions contre l'Iran. De plus, la vente doit encore être approuvée par l'Office américain pour le contrôle des avoirs étrangers, qui dépend du Trésor américain (OFAC).

Auparavant, en raison des sanctions, la République islamique n'avait pas pu renouveler sa flotte aérienne, qui était constituée d'avions obsolètes soviétiques et occidentaux. Cette situation a entraîné une augmentation du nombre d'accidents d'avion dans le pays.

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