Téhéran rappelle à l’Onu la longue histoire des ingérences américaines dans ses affaires

© AP Photo / Seth WenigConseil de sécurité de l'Onu
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L’ambassadeur iranien à l’Onu a répondu par un foudroyant réquisitoire aux déclarations de son homologue américaine sur le danger d’un scénario syrien en Iran et le problème des droits de l’Homme dans ce pays, ajoutant que la convocation d’un Conseil de sécurité sur l’Iran était un abus de pouvoir de la part des États-Unis.

Intervenant vendredi lors d'une réunion du Conseil de sécurité, Gholamali Khoshroo, ambassadeur iranien à l'Onu, a rappelé la «longue histoire» de l'ingérence américaine dans les affaires intérieures de l'Iran, en guise de réponse aux déclarations de Nikki Haley d'après laquelle les événements en Iran menaçaient les droits de l'Homme de sa population et étaient en lien avec la paix et la sécurité internationale, pouvant dégénérer en scénario syrien.

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Il a signalé que « l'ingérence dans la politique de démocratisation» en Iran remonte à 1953, l'année d'«un coup d'État, orchestré par les États-Unis, contre le Premier ministre iranien légalement élu». Selon le diplomate, «les actions agressives s'étaient multipliées quand les Iraniens s'étaient dressés contre le régime dictatorial lequel, comme ce n'est pas étonnant, était si cher au gouvernement américain».

«Dès lors, les États-Unis ont soutenu des tentatives de putschs et de sabotage en Iran, ont introduit des sanctions unilatérales inhumaines et illégitimes contre ses habitants, ont soutenu inconditionnellement Saddam Hussein pendant les huit ans de sa guerre dévastatrice contre les Iraniens, en lui fournissant des armes chimiques, voire en s'engageant dans une confrontation directe avec l'Iran pour défendre Saddam», a martelé le diplomate iranien.

Selon lui, la décision des États-Unis de convoquer une réunion du Conseil de sécurité à cause des manifestations en Iran est un «abus de pouvoir».

«La décision des États-Unis de débattre au Conseil des manifestations en Iran organisées par certains de nos citoyens éprouvant un mécontentement légitime à l'égard de ces mêmes États-Unis qui dérogent à leurs engagements dans le cadre du plan d'action conjoint est un abus de pouvoir d'un membre permanent (du Conseil de sécurité, ndlr) et une insulte au Conseil», a conclu le diplomate.

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