Paris prêt à étudier la proposition russe d’enquête sur les attaques chimiques en Syrie

© REUTERS / Ammar AbdullahKhan Cheikhoun
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Paris prêt à étudier la proposition russe d’enquête sur les attaques chimiques en Syrie, selon François Delattre, représentant permanent de la France aux Nations unies.

Le représentant permanent de la France aux Nations unis, François Delattre, a déclaré à New York que la France était prête à étudier la proposition de la Russie d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie.

Il a par ailleurs fait savoir que les initiatives de la France sur l'enquête des attaques chimiques en Syrie n'allaient pas à l'encontre de celles de l'Onu et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.

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Le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, Vasily Nebenzya, a déclaré mardi lors de la session du Conseil de Sécurité que la Russie proposait de créer un nouvel organe d'enquête sur le recours aux armes chimiques et a soumis un projet de la résolution allant en ce sens.

Le JIM (Mécanisme conjoint OIAC-Onu chargé d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie, ou JIM pour Joint Investigative Mechanism) a présenté en octobre un rapport sur l'utilisation de substances chimiques à Khan Cheikhoun, le 4 avril 2017, et à Um Hosh, les 15 et 16 septembre 2016. Les experts ont affirmé que les forces gouvernementales avaient fait usage de sarin à Khan Cheikhoun alors que l'attaque au gaz moutarde d'Um Hosh avait été organisée par le groupe terroriste Daech.La Russie est persuadée que les membres du JIM ont rendu leur conclusions sur la base d'informations d'origine douteuse et appelle à mettre en place une autre mission d'enquête.

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L'opposition syrienne accuse Damas d'avoir mené l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, qui a fait 80 morts et 200 blessés. Les autorités syriennes indiquent qu'elles n'ont jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils ou contre les terroristes et que l'arsenal chimique syrien a été retiré du pays sous le contrôle de l'OIAC. Le commandement syrien rejette la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés.

Malgré l'appel de Moscou à lancer une enquête, les États-Unis ont frappé avec des missiles Tomahawk la base militaire syrienne de Shayrat, située dans la province de Homs, dans la nuit du 6 au 7 avril. Selon Washington, cette base aurait servi à stocker le sarin utilisé à Khan Cheikhoun.

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