Le chef du Parti républicain du peuple (CHP), l'opposition turque, Kemal Kilicdaroglu, a annoncé son intention d'établir un contact direct avec le gouvernement syrien.
«Nous étudions et discutons maintenant du sujet d'aller ou ne pas aller en Syrie. Mais nous voulons que la chaîne de contacts avec la direction centrale soit ouverte», a déclaré Kemal Kilicdaroglu aux journalistes à Ankara.
L'homme politique a poursuivi son discours se prononçant sur la possibilité d'une paix entre Ankara et Damas.
«Si la paix est assurée entre la Turquie et la Syrie dans un proche avenir, si le rapprochement et le dialogue sur la question de l'intégrité territoriale commencent, cela ne sera possible que par une rencontre directe entre la Turquie et de la Syrie sans intermédiaires. Si nous ne voulons pas du renforcement des organisations terroristes, nous devons d'une manière ou d'une autre construire des relations avec la Syrie. Nous pensons qu'il est nécessaire de prendre des mesures pour renouer le contact avec la Syrie», a-t-il conclu.
Ankara a lancé le 20 janvier dernier une opération contre les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l'union démocratique (PYD) à Afrine qui compte quelque 1,5 million de Kurdes et de réfugiés d'autres régions de Syrie. La Turquie considère toutes ces organisations comme terroristes. Des combattants de l'Armée syrienne libre y prennent également part.
Damas a fermement condamné les actions d'Ankara, rappelant qu'Afrine était une partie indissociable de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à la retenue et a exhorté à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.