Le nouveau conseiller à la sécurité de Trump, un «faucon» prêt à déclencher la guerre

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Donald Trump a nommé un ancien ambassadeur auprès des Nations unies au poste de conseiller à la sécurité nationale. Une nouvelle de mauvais augure, selon de nombreux médias internationaux.

Le Président américain a remplacé son conseiller à la sécurité nationale. John Bolton fait un retour en force au cœur du pouvoir pour succéder au général H. R. McMaster, qui avait lui-même succédé à Michael Flynn. Même Washington considère la nomination de cet ex-ambassadeur auprès de l'Onu comme le signe d'une future guerre. Mais qui est cet homme et à quoi doit s'attendre Moscou avec ce «vieux soldat» des temps de Reagan et des Bush père et fils?

«Bolton est une invitation à la guerre, peut-être à la guerre nucléaire. Il est l'homme le plus dangereux à servir dans cette administration à ce jour.»

Ce message a été écrit sur sa page Twitter par Richard Painter, ancien responsable de l'administration Bush Jr.

«John Bolton est le genre d'homme avec qui je voudrais être à Armageddon», a déclaré un jour le défunt sénateur Jesse Helms, un autre faucon, dont les paroles sont reprises par The Financial Times.

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John Bolton veut un changement de régime en Iran, titre The Washington Post qui estime que cette nomination (qui peut d'ores et déjà être considérée comme un fait puisqu'elle n'exige pas de confirmation au Sénat) risque de modifier radicalement le comportement des États-Unis dans les situations de crise.

La nomination de John Bolton a fait sensation parmi les experts, affirme le journal, rappelant qu'il est connu pour avoir exprimé son extrême scepticisme à l'égard des institutions internationales (y compris les Nations unies) et qu'il «a préconisé une frappe préventive contre la Corée du Nord».

The Financial Times rappelle que John Bolton ne fait pas partie du «clan» Mattis-Kelly qui a «renversé» H.R. McMaster. Mais il ne peut pas non plus être considéré comme faisant partie des néoconservateurs qui menaient la danse sous George Bush Jr. Ceux-ci «croient que les valeurs américaines doivent être universelles. Bolton croit en une promotion agressive des intérêts nationaux américains et ça, c'est autre chose», fait remarquer le journal.

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«Oui, John Bolton est vraiment dangereux», affirme de son côté The New York Times, notant que le nouveau conseiller avait évoqué des «options militaires» pour la Corée du Nord et qu'il avait «dénigré les efforts diplomatiques, y compris les pourparlers prévus fin mai entre M.Trump et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un». En outre, il y a trois ans, il avait appelé dans une interview au journal «à bombarder l'Iran».

Pour la Russie, la nomination de John Bolton ne présage rien de bon, estime l'américaniste Alexandre Domrine, professeur à l'École des hautes études en sciences économiques, cité par le journal russe des milieux d'affaires Vzgliad.

«Je suis Bolton depuis la fin des années 1990, quand il a écrit son célèbre article affirmant que le droit international n'était pas un droit, déclarant ainsi ouvertement que ce droit n'avait aucune force pour les États-Unis», a-t-il indiqué.

Ce qui n'a pas empêché George Bush Jr de nommer John Bolton ambassadeur à l'Onu. Or, John Bolton est «une personnalité à tel point odieuse» que nous avons assisté «à un cas, extrêmement rare, où le Sénat a refusé de l'approuver» à ce poste. Ce qui n'a aucunement dérouté le Président à l'époque, a poursuivi Alexandre Domrine. Fait intéressant: selon The Washington Post, les autres «faucons», comme le chef du Pentagone, James Mattis, et le chef de cabinet du Président, John Kelly, ont été plus que réservés en apprenant la nouvelle de cette nomination.

Le sénateur russe Alexeï Pouchkov, président de la commission de la politique de l'information du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), partage entièrement ce point de vue.

«À la place du “faucon” McMaster, nous aurons le “super-faucon” Bolton, a-t-il écrit sur sa page Twitter. H. R. McMaster est un général, John Bolton est un idéologue d'une nouvelle guerre froide et un ennemi convaincu de la Russie.»

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