La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova s’est adressée aux ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni à Moscou pour leur demander de transmettre à la diplomatie russe les informations dont se servent leurs missions diplomatiques comme «base de preuves» qui appuierait la prétendue implication de la Russie dans l'affaire Skripal.
«Je fais la demande aux ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni à Moscou d'envoyer au ministère russe des Affaires étrangères les informations qu’ils s’envoient les uns aux autres en tant que «base de preuves» sans les transmettre à la partie russe ni les rendre publiques», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Elle a en outre évoqué la «copie avec l’aperçu de l’incident» dont a parlé aux médias l’ambassadeur américain en Russie Jon Huntsman et qui serait censée «prouver l'implication de l'État dans ce terrible crime».
«Pour le moment, Londres n’a envoyé à la Russie aucune information sur ce qui s'était passé. Personne n’a encore fondé les accusations portées contre Moscou», a-t-elle dit mardi aux journalistes.
«Peut-être que ces données ne sont pas publiées car elles ne sont rien d'autre que des slogans politiques», a indiqué Mme Zakharova.
L'expulsion des diplomates russes est un pas inamical, Moscou y répondra en conséquence, a déclaré lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
L'ex-agent-double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.