Et si Londres avait possédé par avance l’antidote pour sauver les Skripal?

© AP Photo / Andrew Matthews/PAInvestigators in protective clothing remove a van from an address in Winterslow, Wiltshire, as part of their investigation into the nerve-agent poisoning of ex-spy Sergei Skripal and his daughter, in England, Monday, March 12, 2018.
Investigators in protective clothing remove a van from an address in Winterslow, Wiltshire, as part of their investigation into the nerve-agent poisoning of ex-spy Sergei Skripal and his daughter, in England, Monday, March 12, 2018. - Sputnik Afrique
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Intervenant lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l'affaire Skripal, l'ambassadeur russe à l'Onu a supposé que des spécialistes britanniques avaient inoculé un antidote à Sergueï et sa fille afin de les sauver. Pourtant, selon Vassili Nebenzia, pour le faire «un échantillon de même nature aurait dû être à portée de main».

Afin de sauver Sergueï Skripal et sa fille, on a dû immédiatement leur inoculer un antidote, a estimé ce jeudi au Conseil de sécurité des Nations unies le représentant permanent de la Russie à l'Onu, Vassili Nebenzia.

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«Si cette substance superpuissante a été pulvérisée dans la maison des Skripal ou sur une poignée de porte, ce vers quoi, apparemment, l'enquête se dirige, alors comment Sergueï et Ioulia pouvaient-ils rester dans un état normal au cours des quelques heures suivantes? Malgré le fait que le sergent de police Nick Bailey, celui qui est venu à leur secours, a quant à lui immédiatement perdu connaissance. Comment pouvaient-ils tous survivre après cela?», s'est interrogé Vassili Nebenzia.

«La seule explication de ce fait est qu'on leur a immédiatement inoculé un antidote. Pour le faire, selon l'opinion unanime des experts, un échantillon (de l'agent utilisé, ndlr) de même nature, et non seulement une substance similaire, aurait dû être à portée de main», a déclaré le diplomate russe.

Il a également rappelé qu'à quelques kilomètres du site de l'empoisonnement se trouvait le centre de recherche britannique de Porton Down, «connu pour son développement d'armes chimiques».

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«Il y a beaucoup de questions concernant son activité», a précisé Vassili Nebenzia.

Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n'ont pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.

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