De mal en pis: Londres détecte un nouveau laboratoire russe produisant du «Novitchok»

© REUTERS / Henry NichollsSalisbury
Salisbury - Sputnik Afrique
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The Times a finalement levé le voile sur la localisation de la base secrète russe où a été supposément produit l’agent toxique qui a empoisonné Sergueï Skripal et sa fille. Selon ce média britannique, elle se trouve près de Saratov. Cette hypothèse contredit celle de The Sun qui a affirmé que ce laboratoire se trouvait à Moscou.

Après Moscou, désignée comme étant la ville abritant le laboratoire produisant l'agent A-234, c'est la ville de Chikhany située dans l'oblast de Saratov qui se retrouve dans le viseur des médias britanniques. Selon The Times, c'est là où se trouve le «Porton Down» russe détecté par les services de renseignement britanniques. Un jour plus tôt ce quotidien britannique n'avait pas osé révéler sa localisation.

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Cette fois-ci, les journalistes britanniques semblent être plus certains que jamais. En se référant à ses sources fiables, ils affirment que le laboratoire de Chikhany a été utilisé au cours des dix années dernières «afin de tester si le Novitchok pouvait être efficaces pour des meurtres à l'étranger».

Le 5 avril The Times a indiqué que le verdict de ses sources n'était «pas certain à 100%» mais on pouvait en parler avec «un degré élevé de certitude».

La réaction de la Russie à ces allégations ne s'est pas fait attendre. Mikhail Babitch, ancien chef de la commission d'État chargée de l'élimination des armes chimiques russes, a déclaré vendredi que l'Institut de la chimie organique situé à Chikhany n'avait jamais été utilisé comme dépôt d'armes chimiques ni comme laboratoire de production.

Un autre journal britannique, The Sun, a avancé le 5 avril une autre hypothèse selon laquelle le laboratoire produisant l'agent A-234 se trouvait à Moscou. Le niveau de certitude était toujours le même: il s'agit d'un «fabricant probable», les sources «fiables» n'étant «pas à 100% certaines».

Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n'ont pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Serguei Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.

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