Affaire Skripal et «attaque chimique» en Syrie: l’ambassadeur russe au UK établit un lien

© AP Photo / Matt DunhamPolice officers stand outside a Zizzi restaurant in Salisbury, England, Wednesday, March 7, 2018, near to where former Russian double agent Sergei Skripal was found critically ill.
Police officers stand outside a Zizzi restaurant in Salisbury, England, Wednesday, March 7, 2018, near to where former Russian double agent Sergei Skripal was found critically ill. - Sputnik Afrique
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La Russie considère comme logique la supposition de l’existence d'un lien entre l'empoisonnement des Skripal au Royaume-Uni et les informations sur l'attaque chimique présumée qui aurait eu lieu en Syrie. Dans les deux cas, la Russie est présentée sous un mauvais jour, a annoncé l'ambassadeur russe au Royaume-Uni Alexandre Iakovenko.

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Que ce soit dans l’affaire de l’empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal ou dans les informations sur l’attaque chimique présumée en Syrie, la Russie est dans les deux cas présentée sous un mauvais jour, a fait savoir l’ambassadeur russe au Royaume-Uni Alexandre Iakovenko.

«Nous pouvons détisser la logique. Toute la situation à Salisbury repose sur une interprétation forcée des événements et sur des provocations contre la Russie. Nous pouvons la retracer dans des articles de journaux, la voir dans les yeux des homme politiques britanniques. C’est fait pour que la Russie soit présentée sous un mauvais jour», a expliqué l’ambassadeur.

Et d’ajouter que, comme il s’agit d’une arme chimique, on pouvait établir un lien avec la situation dans la ville syrienne de Douma. «Nous y voyons une projection de l’idée selon laquelle la Russie soutiendrait tout ce qui est liée d’une manière ou d’une autre aux armes chimiques et violerait ainsi le droit international», a expliqué M.Iakovenko.

Les tensions entre la Russie et le Royaume-Uni ont crû après la survenue de l’incident qui s’est produit début mars à Salisbury, quand l’ancien agent double, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été empoisonnés. La partie britannique a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations que la Russie a catégoriquement rejetées.

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Parallèlement, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue au cours de ces derniers jours. Les pays occidentaux affirment avec insistance qu'une attaque chimique a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, dans la Ghouta orientale. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de cette prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.

Damas a qualifié les accusations portées contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d'une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

 

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