Il est temps pour les pays arabes sunnites «de sortir du placard», d'annoncer ouvertement leurs relations avec Israël et de former avec lui une alliance contre leur ennemi commun l'Iran, a déclaré Avigdor Lieberman, ministre israélien de la Défense, à la conférence d'Herzliya, le 10 mai 2018.
«Qui a soutenu la décision du Président Donald Trump de se retirer de l'accord nucléaire avec l'Iran: Israël, l'Arabie saoudite et les pays du Golfe, alors je pense qu'il est temps que ces pays modérés sortent du placard et commencent à parler ouvertement. Tout comme il y a un axe du mal, il est temps pour le Moyen-Orient d'avoir aussi un axe de pays modérés», a déclaré le ministre.
S'exprimant sur les objectifs stratégiques qui ont motivé l'intervention israélienne en Syrie, le responsable a affirmé que «nous n'avons aucun intérêt à occuper la Syrie, nous n'intervenons pas dans la guerre civile, nous ne nous mêlons pas des affaires de nos voisins, nous espérons qu'un jour ils cesseront de parler de la destruction d'Israël». «Mais nous devons être concentrés, nous avons un ennemi [l'Iran, ndlr] persistant qui essaie de nous cibler depuis des années, c'est une nouvelle étape et je dis que nous devons rester prudents et modestes et éviter de nous laisser emporter», a-t-il ajouté.Pour le ministre israélien, la victoire du mouvement chiite libanais Hezbollah, aux dernières élections législatives du Liban, constitue une nouvelle menace pour Israël. «Dans les élections qui viennent de s'achever, le Hezbollah a fondamentalement étendu sa prise de contrôle du Liban, il a été élu démocratiquement», a affirmé M.Lieberman en pointant du doigt le danger que l'armée libanaise devienne une branche du Hezbollah opérant sous les ordres de son dirigeant Hassan Nasrallah. «C'est une nouvelle réalité, comme avec les Iraniens en Syrie, nous ne voulons pas retourner au Liban et ne voulons pas y construire de colonies», a-t-il souligné.
L'armée israélienne a annoncé jeudi à l'aube avoir frappé des «dizaines de cibles militaires iraniennes» en Syrie. Dans un communiqué, les militaires ont affirmé que l'attaque était une riposte aux «roquettes iraniennes» tirées peu après minuit (21H00 GMT mercredi) sur la partie du Golan occupée par Israël. Le porte-parole de l'armée, Jonathan Conricus, a précisé qu'Israël avait informé la Russie de ses intentions. Le responsable a également dit que son pays «ne cherchait pas l'escalade».
Selon le ministère russe de la Défense, l'armée israélienne a utilisé 28 avions et tiré 70 missiles contre les infrastructures iraniennes en Syrie. La moitié des missiles ont été détruits par la défense antiaérienne syrienne, a ajouté le ministère.Vendredi, le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Qasemi a condamné les bombardements menés par l'aviation israélienne contre des sites en Syrie.
«Les attaques répétées du régime sioniste sur le territoire syrien ont été menées sous des prétextes inventés par eux-mêmes et sans fondement», a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse ISNA, en reprochant à la communauté internationale de laisser l'État hébreu agir à sa guise.
Le vice-président du Comité national iranien de la sécurité et de la politique étrangère, Hassan Beigi a déclaré pour sa part que l'Iran n'avait rien à voir avec les frappes de mercredi contre Israël.
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