L'Armée nationale populaire algérienne (ANP) a clôturé, le 14 mai 2018, de grandes manœuvres militaires à In Amenas dans la wilaya de Djanet, au sud-est du pays, exécutées avec des munitions réelles, selon un communiqué du ministère algérien de la Défense. Cet exercice baptisé «Sous-Groupement tactique faisant face à une attaque non conventionnelle» se veut, selon le quotidien L'Expression, une mise en garde contre toute tentative de déstabiliser l'Algérie.
Et d'expliquer la façon dont s'insèrent ces exercices dans le contexte instable de la région, en Libye et au Sahel en particulier, le chef de l'état-major de l'ANP a souligné que ces préparatifs tactiques découlaient «d'un principe, voire des principes de détention des moyens qui nous permettent, en cette région stratégique à caractère géostratégique instable, de réaliser des objectifs opérationnels en adéquation avec nos aspirations en termes d'ultime État-prêt».
Le choix du secteur d'In Amenas pour réaliser ces manœuvres à munitions réelles n'est pas fortuit. En effet, on se rappelle de la prise d'otages dans le complexe gazier de Tiguentourine, situé dans cette région (45 km à l'ouest d'In Amenas), du 16 au 19 janvier 2013 par «Les Signataires par le sang», un groupe terroriste dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique*. Plus de 800 personnes travaillant sur ce site gazier avaient été prises en otage par les terroristes. Les otages ont été libérés lors d'un assaut de l'armée algérienne qui a permis de reprendre le contrôle total de l'usine gazière. Selon un bilan des autorités militaires algériennes 37 otages et 27 terroristes avaient trouvé la mort.
*Organisation terroriste interdite en Russie