Eurovision: une parodie néerlandaise faisant allusion à Gaza suscite la colère d’Israël

© REUTERS / Pedro NunesNetta Barzilai
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Une artiste de cabaret néerlandaise a repris le titre de Netta Barzilai, la récente gagnante israélienne de l’Eurovision, pour attirer l’attention sur la situation dans la bande de Gaza. Une chanson qui n’a pas été du goût de l’État hébreu.

Une parodie qui passe mal. L'ambassade d'Israël s'est plainte mardi d'une reprise néerlandaise de la chanson de Netta Barzilai, la gagnante de l'Eurovision 2018, la qualifiant de «honteuse» et de «mauvais goût».

Samedi soir, Sanne Wallis de Vries, une actrice et artiste de cabaret néerlandaise, a interprété sa propre version de la chanson «Toy» au cours d'une émission diffusée à la télévision nationale.

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Vêtue d'un kimono multicolore similaire à celui que portait Netta Barzilai à l'Eurovision le 12 mai, Sanne Wallis de Vries a imité les mouvements de danse — à la manière d'un poulet — de la chanteuse israélienne, mais a modifié les paroles du titre qu'elle avait interprété.

«Regardez-moi, je suis un charmant petit pays, les dirigeants du monde mangent bravement dans ma main et d'un baiser j'éteins tous les incendies», chante Sanne Wallis de Vries.

«Regardez comme c'est beau quand je lâche des bombes. Encore, oh oui, Israël gagne. Depuis 70 ans maintenant, cette fête continue», poursuit-elle.

La prestation était associée à la diffusion de vidéos de manifestants palestiniens et des murs érigés à la frontière israélienne.

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Cette parodie était diffusée quelques jours après des violences meurtrières dans la bande de Gaza, où, le 14 mai, jour de l'inauguration par les États-Unis de leur ambassade à Jérusalem, 62 Palestiniens ont été tués pendant des manifestations par les tirs de soldats israéliens.

L'interprétation de l'artiste néerlandaise «comportait malheureusement des allusions antisémites comme se moquer de la nourriture casher ou se référer à l'argent, dans la vieille tradition antijuive», a réagi le ministère israélien des Affaires étrangères dans un courrier électronique envoyé à l'entreprise de télévision hollandaise BNNVARA, mettant en copie le ministère néerlandais des Affaires étrangères, et dont l'AFP a pu se procurer quelques extraits.

De son côté, BNNVARA s'est défendue de toute critique en disant que «les événements de la semaine passée (du 14 mai, ndlr) sont abordés de manière satirique». La parodie «n'est en aucun cas une critique de la communauté juive», a-t-elle ajouté.

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