Merkel acte son impuissance à protéger le business européen des sanctions US en Iran

© AP Photo / Markus SchreiberAngela Merkel
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La chancelière allemande a reconnu que malgré les efforts déployés par l’UE en vue de protéger les entreprises européennes face aux sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, certaines d’entre elles seront obligées de quitter le pays.

Plusieurs sociétés européennes opérant sur le marché iranien seront contraintes de se retirer après la mise en place des sanctions américaines à l'encontre de ce pays, a déclaré ce jeudi Angela Merkel en marge d'une visite en Chine.

«Les sanctions américaines pourront probablement déboucher sur le fait qu'une partie des sociétés européennes seront obligées de quitter l'Iran», a-t-elle déclaré.

Merkel s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang.

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Ce dernier a dit approuver les initiatives lancées pour protéger l'accord de juillet 2015, que Donald Trump a dénoncé le 8 mai dernier en plus d'annoncer le rétablissement des sanctions américaines frappant l'Iran et les entreprises étrangères commerçant avec la République islamique, indique Reuters.

L'Allemagne et la Chine sont, avec la Russie, le Royaume-Uni et la France, parties prenantes de l'accord conclu à Vienne avec la République islamique qui encadre strictement son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions internationales.

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Sur le dossier des relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Allemagne, Angela Merkel a jugé que les investissements chinois dans son pays étaient favorables à ses compatriotes.

Elle a ajouté que l'ouverture annoncée du secteur financier chinois et la réduction des exigences préalables à la création de coentreprises serviraient les intérêts des entreprises allemandes.

Li Keqiang a indiqué pour sa part que les entreprises allemandes étaient les bienvenues en Chine.

S'exprimant mercredi sur France Inter, Jean-Yves Le Drian a pour sa part jugé «inacceptable» que les entreprises européennes travaillant avec l'Iran puissent être sanctionnées par les États-Unis. Le chef de la diplomatie française a dénoncé un désaccord, à la fois sur le fond et sur la méthode, à ce sujet avec Washington et a promis que l'UE instaurerait un mécanisme spécial pour protéger ses entreprises.

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