«Retourner en Israël en héros»: accusé d’espionnage pour l’Iran, un ex-ministre se défend

© Fotolia / Serkat PhotographySzpiegostwo
Szpiegostwo - Sputnik Afrique
S'abonner
Accusé d’espionnage au profit de l’Iran, l’ex-ministre israélien Gonen Segev assure que trahir son pays n’était point dans ses objectifs et que son but était de rouler les Iraniens.

Gonen Segev, cet ex-ministre israélien et ancien membre de la Knesset dont l’arrestation pour suspicion d’espionnage au profit de l’Iran a été divulguée lundi, a déjà choisi sa ligne de défense, informe la chaîne israélienne 9 TV. Il assure, d’après la source, qu’il voulait rouler les services spéciaux iraniens et «retourner en Israël en héros».

Comme le précise la chaîne, Segev travaillait comme médecin au Nigeria après qu’il a été radié de l’ordre dans son pays en raison d’un casier judiciaire chargé pour une affaire de drogue. Il desservait l’ambassade israélienne et des représentations diplomatiques et a épousé une employée du consulat d’Allemagne, ce qui lui a permis d’obtenir un passeport diplomatique de ce pays. C’est avec ce document qu’il s’est rendu à deux reprises en Iran pour livrer des informations sur l’État hébreu aux services spéciaux locaux, est-il indiqué.

The flag on the premises of the Embassy of Israel in Moscow which has suspended its operations as the diplomats go on strike. - Sputnik Afrique
Un ex-ministre israélien arrêté pour suspicion d’espionnage en faveur de l’Iran
Actuellement, il assure qu’il menait les Iraniens par le bout du nez et que son objectif était de réparer son erreur et de retourner au pays en héros. Selon sa version, les Iraniens l’ont enrôlé après lui avoir proposé de soigner des enfants de diplomates et il leur fournissait intensivement de fausses informations pour «aider Israël», apprend-on. Se référant à d’autres médias, la chaîne précise que l’enquête n’est pas très convaincue par ses arguments. Parallèlement, les forces de l’ordre estiment que Segev, qui a occupé des postes de ministre et de député pendant les années 1990, ne disposait pas d’informations secrètes pouvant représenter un intérêt pour les renseignements iraniens.

Toutefois, l’enquête qualifie comme facteur aggravant le fait que Segev ait cherché à organiser des rencontres entre des Israéliens et des agents iraniens, faisant passer ces derniers pour des étrangers «intéressés par des contacts diplomatiques avec Israël».

Rappelons que le Service de sécurité intérieure israélien (Shabak) a annoncé lundi l’arrestation de Gonen Segev, précisant qu’il avait été extradé vers Israël depuis la Guinée équatoriale.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала