Plus que l’humour: que cherchaient les canulars téléphoniques en appelant Juncker?

© © Photo: REUTERS/Christian HartmannJean-Claude Juncker
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Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, impliqué indirectement dans un canular téléphonique visant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, assure avoir trouvé les motifs politiques des imposteurs.

Un canular qui va au-delà de l'humour. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, estime qu'en se faisant passer pour lui, les auteurs de canulars téléphoniques russes Vovan et Lexus ont cherché à se renseigner auprès de Jean-Claude Juncker sur le rôle de l'UE dans la révolution en Arménie.

«Outre l'humour, j'y vois un contenu politique. Ils ont probablement cherché à préciser à quel point l'UE avait contribué à la révolution en Arménie. Je pense qu'ils l'ont précisé», a indiqué M.Pachinian lors d'un point presse le 20 juillet.

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Selon le Premier ministre arménien, les responsables de l'UE avaient été informés via les canaux diplomatiques que Nikol Pachinian n'était en réalité pas impliqué dans cet appel téléphonique. Les officiels européens ont en revanche mis en grippe cette annonce, estimant que plusieurs diplomates arméniens n'étaient pas au courant de cette conversation.

Les célèbres auteurs de canulars téléphoniques russes Vovan et Lexus ont piégé cette semaine le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Se faisant passer pour le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, les auteurs de la farce ont évoqué dans cette conversation la «pression» exercée par Washington sur l'Arménie. En réponse, le responsable européen s'est plaint du président américain Donald Trump, estimant que celui-ci «voyait mal ce qui se passe».

L'imposteur a aussi profité de cette conversation pour inviter le président de la Commission européenne à Erevan où «l'on prépare un parfait barbecue arménien, des chachliks comme on les appellent chez nous».

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En avril dernier, Nikol Pachinian a mobilisé des dizaines de milliers de personnes pendant une vingtaine de jours contre l'ex-président Serge Sarkissian, alors devenu Premier ministre, et contre son Parti républicain au pouvoir, accusés de n'avoir rien fait pour éradiquer la corruption et la pauvreté.

Une contestation qui s'est soldée par un succès inédit dans ce pays de 2,9 millions d'habitants: la démission surprise le 23 avril de Serge Sarkissian, qui s'était fait élire Premier ministre après déjà une décennie au pouvoir en tant que Président, puis l'élection le 8 mai de Nikol Pachinian à la tête du gouvernement par le Parlement.

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