«Il ne faut pas espérer imposer un copié-collé de nos valeurs à Moscou»

© Sputnik . Alekseï Vitvitski / Accéder à la base multimédiaLe Premier ministre belge Charles Michel
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Le Premier ministre belge Charles Michel estime que l’Europe ne doit pas tenter d’imposer à la Russie et aux autres pays une copie de son système démocratique.

Dans une interview accordée à Paris Match Belgique peu après la fin du sommet de l'Otan à Bruxelles, le Premier ministre belge Charles Michel a signalé qu'il ne valait pas la peine d'espérer que d'autres pays adoptent une copie des valeurs européennes.

«Nous sommes une construction inédite dans l'Histoire. Il ne faut pas espérer imposer un copié-collé de nos valeurs et de notre système démocratique à Moscou ou à Istanbul», a expliqué M.Michel.

Pourtant son refus de vouloir imposer ces valeurs et ce système aux autres pays n'exclut pas son ouverture au dialogue.

«Ma volonté est et sera de parler avec tout le monde», a-t-il fait savoir.

Interrogé sur la question de savoir s'il fallait avoir peur de Donald Trump qui serait «ingérable» selon le journaliste du média, Charles Michel a répondu: «Peur? Sûrement pas».

«Au fil du temps, j'ai acquis une méthodologie psychologique avec les différents interlocuteurs politiques que je rencontre. C'est du management. Il faut toujours distinguer la forme et la substance. Quand il a attaqué, par exemple, Angela Merkel, tous les pays européens sont restés soudés sans faire de spectacle… Nous avons été déterminés. Avec calme. Et Donald Trump a échoué dans sa volonté de nous désunir», a-t-il indiqué.

Il a ajouté que le marketing politique de Donald Trump était basé sur ce qu'il appelait «la technique Nerflix».

«Il crée une série avec des épisodes», a précisé le Premier ministre.

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Dès le premier jour du sommet de l'Otan qui s'est déroulé à Bruxelles les 11 et 12 juillet, le Président américain s'en est pris à l'Allemagne qui participe au projet Nord Stream 2 déclarant que Berlin «payait des milliards» à la Russie pour le gaz et dépensait peu pour la défense obligeant les États-Unis à s'en occuper.

Le 12 juillet, Donald Trump a une nouvelle fois attiré l'attention des médias sur sa personne en renouvelant le débat avec les alliés sur leurs dépenses militaires. Il a exigé qu'ils accomplissent au plus vite leur engagement de porter les dépenses à 2% du PIB et a fixé pour objectif leur augmentation jusqu'à 4% laissant entendre que «les États-Unis seraient mécontents» si «une augmentation considérable n'avait pas lieu».

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