Des députés néerlandais réagissent aux limitations du travail de journalistes au Maroc

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaRabat
Rabat - Sputnik Afrique
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Des députés néerlandais ont interpellé le ministre des Affaires étrangères du pays sur l’interdiction faite par le gouvernement marocain au journaliste Koen Greven et son coéquipier José Colon de se rendre dans la ville d’Al Hoceïma. Ils lui ont demandé d’éclaircir les raisons de cette interdiction auprès des autorités marocaines.

Suite à l'interdiction signifiée le 19 juillet par les autorités marocaines au photojournaliste espagnol, José Colon et son confrère néerlandais Koen Greven de se rendre dans la ville d'Al Hoceïma, située dans la région du rif marocain, où se déroulent des manifestations populaires à caractère social, des membres du parlement néerlandais ont demandé au gouvernement de leur pays d'intervenir et d'exiger des explications du Maroc sur les circonstances de cet incident.

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Selon les médias locaux marocains qui ont rapporté l'information, des parlementaires néerlandais ont demandé à Steve Block, le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, dans des questions écrites, d'intervenir auprès des autorités marocaines pour éclaircir les raisons qui ont poussé à empêcher les deux journalistes de mener à bien leur travail dans la ville d'Al Hoceïma, sous peine de confiscation de leur équipement technique et d'expulsion du Maroc.

Évoquant cet incident, José Colon a écrit sur son compte Twitter «Le jeudi 19 juillet 2018, à 1 heure du matin, la police secrète marocaine est venue à notre hôtel pour dire que nous ne pouvions pas travailler, sous menace de nous expulser et de nous confisquer nos équipements et matériels».

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Dans ces événements qui secouent le rif marocain, selon Reporters sans frontières (RSF), pas moins de 14 journalistes et journalistes-citoyens ont été arrêtés par les autorités marocaines. L'ONG a aussi dénoncé l'expulsion de plusieurs journalistes étrangers du Maroc.

Pour rappel, le journaliste marocain Hamid Elmahdaouy, directeur du site d'information Badil.info, arrêté et jugé dans le cadre de l'affaire du mouvement de protestation sociale Hirak dans la région du rif marocain (2016-2017), a été condamné le 28 juin 2018 par la cour d'appel de Casablanca à trois ans de prison ferme et au versement d'une amende de 3.000 dirhams (environ 270 euros).

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Répondant du chef d'accusation de non dénonciation d'atteinte à la sûreté de l'État, le journaliste a été arrêté le 20 juillet 2017 sur ordre du procureur du tribunal de première instance de la ville d'Al Hoceïma, après l'avoir soupçonné de «perpétrer des actes illégaux, consistant essentiellement à inciter des individus à commettre des délits par des discours et des cris dans des lieux publics, les invitant à participer à une manifestation interdite et à contribuer à son organisation», selon le site d'information H24Info.

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