Le gouvernement grec a annoncé jeudi soir avoir saisi la justice d'un «élément sérieux» pouvant indiquer que l'incendie qui a fait plus de 80 morts lundi à l'est d'Athènes était d'origine criminelle.
«Un élément sérieux nous a conduits à ouvrir une enquête» après l'incendie de Mati, a annoncé lors d'une conférence de presse le ministre adjoint à la Protection du citoyen, Nikos Toskas.
«Compte tenu des données de l'enquête, nous avons de sérieuses raisons de supposer qu'il y a une origine criminelle. Nombreux foyers de feu ont surgi pendant une très courte période de temps», a indiqué le ministre cité par le journal Katimerini.
Pour un autre incendie, violent mais qui n'a pas fait de victime à Kineta, du côté ouest de l'Attique, M.Kostas a parlé aussi de «sérieux éléments» évoquant un incendie criminel.
Le bilan dépasse celui des incendies qui avaient ravagé le sud de la péninsule du Péloponnèse en août 2007 et qui avaient tué environ 70 personnes.
Les feux de forêt sont fréquents en Grèce mais cette année les conditions climatiques, avec en particulier un hiver doux et sec, ont créé des conditions particulièrement propices aux incendies. La sécheresse et les vents violents des derniers jours ont aggravé la situation.