Guerre en Syrie: l’économie libanaise a déjà perdu 35 mds USD

© Sputnik . Ekaterina Chesnokova / Accéder à la base multimédiaLiban
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Depuis que la guerre fait rage en Syrie, les agriculteurs libanais essuient des pertes considérables, et l’ensemble de la production au Liban ne cesse de baisser, a confié à Sputnik Ibrahim Tarchichi, secrétaire général du syndicat des importateurs et exportateurs libanais.

Au cours des années de guerre en Syrie, les pertes essuyées par les fermiers libanais se sont chiffrés à 10 milliards de dollars, et la production nationale a perdu 25 milliards de dollars, a raconté à Sputnik le secrétaire général du syndicat des importateurs et exportateurs libanais Ibrahim Tarchichi.

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Selon ce dernier, dans l'agriculture, les gens n'arrivaient tout simplement pas à écouler leurs produits. Avant la guerre, beaucoup de légumes et de fruits étaient envoyés via la Syrie en Jordanie et en Arabie saoudite, mais avec la fermeture du poste de passage de la frontière à Nasib, les agriculteurs libanais se sont retrouvés dans une situation sans issue.

«Il fallait exporter d'une manière ou d'une autre les 550.000 tonnes de légumes et de fruits. Le gouvernement libanais a débloqué 50 millions de dollars pour établir des voies logistiques maritimes, mais cela a rendu trop chère la production des fermiers, alors que ses prix à l'intérieur du Liban se sont retrouvés en chute libre. Beaucoup de fermiers ont fini par abandonner leurs exploitations», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.

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Et d'ajouter qu'à cause de la guerre, le Liban avait aussi perdu le marché syrien qui venait en deuxième position pour les volumes d'achats de marchandises libanaises après l'Arabie saoudite.

«Avant la guerre, la Syrie achetait chaque année au Liban près de 50.000 tonnes de fruits et légumes», a rappelé le syndicaliste.

Et de résumer que l'agriculture libanaise était en crise et que si même la guerre en Syrie s'achevait dans les meilleurs délais, les cultivateurs et planteurs du Liban ne pourraient sans doute pas avant longtemps produire autant qu'avant la guerre.

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