Les nouvelles sanctions américaines contre la Russie suscitent des doutes en Allemagne

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La décision du département d'État d'appliquer une nouvelle série de sanctions antirusses en réponse à la prétendue utilisation de l'A-234 à Salisbury soulève beaucoup de questions. En effet, les preuves évoquées dans le cadre de l'enquête britannique sont loin d'être convaincantes, a déclaré à Sputnik Stephan Weil, ministre-président de Basse-Saxe.

Dans une interview accordée à Sputnik, Stephan Weil, ministre-président du land de Basse-Saxe, a critiqué les nouvelles sanctions que les autorités américaines envisagent de mettre en place ce mois-ci contre la Russie.

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« Si les États-Unis prévoit de nouvelles sanctions en lien avec des substances de combat, j'ai beaucoup de questions à ce propos, à commencer par les circonstances mêmes de l'affaire. Je suis avocat et j'attache donc une grande importance à ce que les accusations qu'on avance soient étayées par des preuves. Maintenant, j'en doute beaucoup», a-t-il déclaré.

Les nouvelles sanctions du fait de «l'utilisation par la Russie d'armes chimiques à Salisbury» entreront en vigueur le 22 août 2018, a annoncé mercredi le Département d'État américain.

Les nouvelles mesures restrictives seront divisées en deux parties. La première tranche des mesures prévoit l'interdiction des exportations en direction de la Russie d'appareils électroniques et de composants à usage civil et militaire. Le second train de sanctions, prévu pour l'automne, pourrait concerner des limitations importantes des importations et des exportations, la réduction des relations diplomatiques et l'interdiction des vols de la compagnie Aeroflot aux États-Unis.

L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés le 4 mars à Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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