Après Bana d’Alep, Hala d’Idlib? Une nouvelle «bloggeuse» syrienne débarque sur Twitter

© Sputnik . Andrey Stenin / Accéder à la base multimédiaUne femme et une fille, Syrie, image d`illustration
Une femme et une fille, Syrie, image d`illustration - Sputnik Afrique
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Cette fillette de six ans vit à Idlib, ville que les troupes gouvernementales s’apprêtent à libérer, elle a peur des frappes aériennes ce qu’elle révèle en anglais sur son compte Twitter. Comme l’ont fait remarquer des internautes, Hala d’Idlib calque la bloggeuse Bana d’Alep qui a surgi la veille de la reprise de cette ville par l’armée syrienne.

«Je m’appelle Hala, j’ai six ans et je suis d’Idlib». Une vidéo montrant une fillette assise devant des ruines a été publiée sur Twitter le 28 juillet, soit deux jours après que le Président syrien a défini Idlib comme la priorité de l’armée syrienne. Les tweets suivants tisseront petit à petit le profil de  cette jeune «bloggeuse» qui dessinera la maison dans laquelle elle voudrait vivre avec sa mère, avouera être effrayée par l’aviation qui déchire le ciel de sa ville ne la laissant pas dormir et rappellera le 27 août, soit après le début de l’évacuation de civils de cette province du nord-ouest de la Syrie par le couloir humanitaire, à ses 321 abonnés que ce ne sont pas que des terroristes qui habitent à Idlib.

​«Je suis d’Idlib et je ne suis pas terroriste»

En lisant ses tweets, plusieurs internautes n’ont pas tardé à établir une parallèle entre Hala et Bana Alabed, cette bloggeuse qui, à partir de septembre 2016, alors que l’armée syrienne lançait une opération d’envergure visant à libérer Alep des radicaux et des terroristes, racontait en anglais les horreurs de sa vie dans les quartiers assiégés et ce bien évidemment en anglais.

​«Salut Hala! Tu es très jeune pour le comprendre, mais il se peut que tu sois utilisée à des fins de propagande psychologique contre le gouvernement syrien, tout comme Bana à Alep. J’espère qu’Idlib sera bientôt libéré des terroristes»

​«La nouvelle Bana»

​«Est-ce votre nouvelle Bana?»

​«Salut Bana, je voulais dire Hala. L’armée syrienne arrive pour libérer Idlib des terroristes»

En effet, outre le contexte et les circonstances dans lesquels les deux comptes ont été créés et alimentés, d’autres parallèles sont visibles.
Tout comme dans le cas de Bana, Hala bloque des utilisateurs:

​Si Bana, dès l’apparition de son compte, taguait dans ses tweets des journalistes des médias internationaux, Hala, elle non plus, n’a pas de personnes lambda sur la liste des comptes individuels et ceux des organisations auxquelles elle est abonnée: le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, des militants des droits de l’Homme, des journalistes occidentaux, l’agence AFP diffusant en anglais — quel large spectre d’intérêts pour une fillette de six ans qui dit apprendre l’anglais pour pouvoir communiquer avec des internautes. 

Certains utilisateurs ont d’ailleurs rappelé qu’il était contraire aux règles d’autoriser des mineurs à avoir des comptes sur internet et ont appelé à fermer ce compte «utilisé à des fins de propagande». 

D’autres rappellent qu’il s’agit d’une manipulation honteuse:

​«Comment est-il possible que vous ayez un compte Twitter à 6 ans? Ou vos maîtres de la propagande ont-ils oublié les règles #twitter pour la propriété du compte? #manipulation honteuse d'un enfant pour diffuser des images positives des terroristes»

D’autres encore ont distingué l’ombre de certains pays occidentaux derrière:

​Ce vieux stratagème ne va pas fonctionner cette fois. Le MI6 n'a-t-il pas d'imagination?

​«Ah, un nouvel enfant pour la propagande»

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